MALI : La CEDEAO asphyxie les banques maliennes, le mensonge de Radio France Internationale
La CEDEAO et l’UEMOA sont prises en flagrant délit par les autorités maliennes de la transition pour non-respect des directives bancaires et financières conformément aux décisions communautaires. Le ministre de l’Économie et des Finances du Mali a saisi son homologue togolais afin que ces deux institutions lèvent le coude pour le respect des dispositions légales et statutaires. Détails exclusifs
À quoi joue la CEDEAO et principalement les autorités monétaires de l’UEMOA sur le dos du Mali ? Toujours des dysfonctionnements au sein de ces organes dans le traitement des dossiers du Mali et des banques maliennes, malgré la levée des sanctions sont constatés. Bamako entend ne pas céder à cette posture aux allures de chantage. Selon plusieurs informations crédibles parvenues à Confidentiel Afrique, le haut etablishment de l’UEMOA n’a pas levé son coude pour un rapide retour vers les fondamentaux financiers et bancaires du cas « malien », alors que tout semble rentrer dans l’ordre du côté des autorités maliennes. Que mijotent ces deux institutions ? Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, en marge des travaux de la Mission Gouvernementale Malienne à Lomé le 28 Juillet 2022 (profitant de sa présence dans le cadre de la Médiation Togolaise et sans lien avec ladite médiation) le Mali, à travers son Ministre de l’Economie et des Finances, Alouséni SANOU, émérite financier de son état, a sollicité l’intervention du ministre de l’Economie et des Finances du Togo, en sa qualité de Président du Conseil des Ministres des Finances de l’UEMOA de veiller à l’application correcte des textes régissant la BCEAO, l’agence UEMOA-titres et la Commission Bancaire. Constatant encore de sérieux dysfonctionnements au sein de ces organes dans le traitement des dossiers du Mali et des banques maliennes, malgré la levée des sanctions, l’argentier malien est resté zen et compte défendre le Mali becs et ongles. Urbi orbi, Bamako entend ne pas céder à cette posture aux allures de chantage.
D’ailleurs, le Ministre malien des Finances a invité son homologue togolais d’agir auprès des responsables des institutions financières communautaires pour le respect des dispositions légales et statutaires. Il a également insisté sur le fait que le Mali, à l’instar des 7 autres pays de l’UEMOA, a souverainement décidé de transférer une partie de ses prérogatives régaliennes à des Institutions Communautaires. Les décisions de ces Institutions ne sauraient être discriminatoires en l’égard du Mali, et ne sauraient compromettre le bon fonctionnement de nos économies ou encore moins perturber le financement de notre croissance, se défend Bamako dans une fermeté inoxydable.
En tant qu’organe supérieur de décision, juste en dessous de la Conférence des Chefs d’État, le Conseil des Ministres des Finances de l’UEMOA a été rappelé, à travers son Président, à agir auprès des organes communautaires pour le respect strict des dispositions légales et statutaires. Cette lenteur à la cadence de tortue des autorités monétaires de l’UEMOA a rétablir l’ordre d’équilibre du marché dans l’espace communautaire sous-régional prend l’air d’un complot contre Bamako.
Selon des informations de Confidentiel Afrique, le ministre malien de l’Économie et des Finances a également rappelé que le Mali ne siège toujours pas au sein des instances de décisions de ces organes tandis que tous les autres pays y sont aujourd’hui, et ce, quelle que soit leur situation politique, pays en transition ou pas.
Mensonge hallucinant de Radio France Internationale
Selon une source autorisée malienne approchée par Confidentiel Afrique, RFI est en train de distiller une fausse information faisant croire que le Mali dans le cadre des négociations pour la libération de soldats ivoiriens, aurait sollicité la Côte d’Ivoire pour un dégel au niveau de la BCEAO. Faux ! glisse la source : « Le Mali a demandé que soient respectées les règles du jeu et corriger les dysfonctionnements ». Un langage diplomatique clair que compte lancer les autorités de la transition malienne à Paris et à plusieurs capitales africaines pour rester équidistants du brûlant dossier des « 49 faux soldats ivoiriens » suspectés par Bamako de vouloir déstabiliser un État souverain en plein exercice du pouvoir.
Par Ismael AÏDARA (Confidentiel Afrique)