Suite à leur rencontre hier 16 juillet 2020 avec la délégation de la Cedeao, les membres du comité stratégique du M5-RFP ont tenu une conférence de presse ce 17 juillet 2020 au siège de la CMAS pour situer l’opinion nationale et internationale sur l’avancée des discussions.
Echec. C’est ce qui a caractérisé le premier round des discussions entre les deux parties. Le M5 est resté sur sa principale exigence qui est la démission du Président IBK, à laquelle il ajoute l’ouverture d’enquêtes judiciaires pour poursuivre les auteurs des tueries lors des manifestations, l’ouverture d’une transition républicaine et la libération du chef de fil de l’opposition Soumaila Cissé.
« Nous avons dit à la Cedeao que nous ne souhaiterions pas qu’à l’issu de ce processus le peuple malien ait le sentiment que la Cedeao a comme seul objectif de maintenir un président au pouvoir contre son peuple. La Cedeao ne doit pas être un instrument de protection des chefs d’Etats, mais un instrument au service des intérêts des peuples », a fait savoir Choguel Kokala Maiga
En prélude à une autre rencontre avec la mission de la Cedeao qui se tient cette nuit, le M5 a indiqué qu’il restait sur ces positions jusque-là affichées.
« Nous resterons fermes sur nos positions parce que c’est le mandat que le M5 nous a donné » a insisté le porte-parole, tout en clamant ne jamais poser d’actes désobligeants vis-à-vis de la communauté internationale parce que « après l’aboutissement de notre combat, elle sera un partenaire de notre pays ».
La mission de Cedeao est arrivée à Bamako mercredi dernier et multiplie les rencontres avec les différentes parties prenantes de la crise sociopolitique que traverse le pays depuis près de deux mois.
Elle doit élaborer un document de synthèse proposant des solutions de sortie de crise à la fin de la mission prévue demain samedi 18 juillet 2020.
Germain Kenouvi
Journal du Mali