Connu pour son franc-parler, qualifié de « gilet pare-balles » du président, le Premier ministre malien est l’une des hommes forts de la transition. Mais alors que les critiques montent de toute part, ses jours à la tête du gouvernement semblent comptés.
Les jours de Choguel Kokalla Maïga à la tête du gouvernement de transition sont-ils comptés ? Depuis plusieurs mois, les rumeurs les plus folles sur son départ de la primature malienne, au bord du fleuve Djoliba, agitent les cercles politiques. Les noms de potentiels successeurs – Alousseni Sanou, Abdoulaye Diop – circulent et, selon nos informations, Assimi Goïta a engagé des consultations en vue d’un remaniement du gouvernement.
Vendredi 11 mars, les téléphones ont sonné dans nombre de départements ministériels : chacun racontait que Choguel Maïga avait convoqué les ministres pour leur annoncer la démission du gouvernement. Fausse alerte. Mais la conjoncture est bien délicate pour le chef d’orchestre de l’action ministérielle. Adama Diarra, dit « Ben le cerveau », un proche des militaires au pouvoir, a même dû prendre la parole sur une radio locale pour assurer que la démission de Choguel Maïga « n’[était] pas à l’ordre du jour ».
Absentéisme au conseil des ministres