La compagnie aérienne basée à Lomé a été sommée par la Côte d’Ivoire de suspendre ses liaisons entre Abidjan et Bamako. L’arrêt des vols vers cette dernière destination pourrait peser jusqu’à près de 8 % de son trafic.
Alors que le Mali continue de subir les conséquences des sanctions infligées à son encontre par la Cedeao et l’Uemoa, le transporteur aérien panafricain Asky, basé à Lomé, a été sommé par les autorités ivoiriennes de suspendre ses liaisons entre Abidjan et Bamako. Dans un courrier daté du 24 février dernier, adressé au directeur général d’Asky et consulté par Jeune Afrique, Sinaly Silué, patron de l’Autorité nationale de l’aviation civile de Côte d’Ivoire, a interpellé la compagnie aérienne Asky sur ses activités au sujet de la ligne Abidjan-Bamako (voir la copie ci-dessous).
« J’ai été saisi de ce que Asky opère sur la liaison Abidjan/Bamako via Conakry au mépris de la décision prise à l’issue du 4e sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao sur la situation au Mali (…). Je vous demande, par conséquent de suspendre (…) l’exploitation des droits de trafic sur la liaison Abidjan/Bamako et vice versa », ordonne le dirigeant ivoirien.
LA LIGNE ABIDJAN/BAMAKO EST L’UNE DES PLUS RENTABLES DU RÉSEAU OUEST-AFRICAIN
Le blocus aérien décidé par les pays de la Cedeao – à l’exception notable de la Guinée – contre le Mali est un coup dur pour les compagnies nationales qui opèrent en direction de Bamako, admettent les responsables du secteur.