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Malgré l’insécurité, les enfants maliens retournent sur les bancs de l’école

Près de trois millions et demi d’enfants sont attendus sur les bancs de l’école au Mali. Mais cette rentrée reste compliquée dans le nord et le centre du pays où l’insécurité et les conflits communautaires font rage. Près de 900 écoles sont aujourd’hui fermées selon le ministère de l’Éducation. L’Unicef, l’agence des Nations unies pour l’enfance, estime quant à elle que deux millions d’enfants maliens sont privés d’école.

Mardi matin, toutes les écoles de la région de Taoudéni, à l’extrême nord du Mali, ont ouvert leurs portes. La région a connu des difficultés ces dernières semaines. Elle a accueilli des centaines de familles qui ont fui des conflits communautaires à Tombouctou.

Mais il en faut plus pour démoraliser Mohamed Ag Ghissa, directeur du centre d’animation pédagogique du cercle d’Araouane : « Nous avons aujourd’hui 2 419 élèves pour 34 enseignants sur une superficie de plus 300 000 km², dans une région quasi désertique, donc l’accès est difficile. Mais les populations, malgré toutes ces contraintes-là, envoient quand même leurs enfants à l’école. »

Plus de 1 000 kilomètres au sud, dans la région de Mopti, au centre du pays, les enseignants s’affairent également. 770 écoles ont ouvert. 500 restent toujours fermées. Mais Aboubacar Sidi Touré, porte-parole du collectif des enseignants de Mopti, estime que la situation s’améliore malgré tout, notamment grâce à une présence accrue de l’armée malienne dans les villes : « Par exemple à Ténenkou, on avait 72 écoles fermées, on en a ouvert six. A Youvarou, on avait 48 écoles fermées, on va ouvrir 7 écoles cette année. La totalité des écoles qui étaient fermées à Djenné vont ouvrir cette année. Parce que c’est la population qui est plus ou moins hostile à l’école et qui préfère l’école coranique. D’autres préfèrent que les enfants aillent dans les champs pour travailler ».

Malgré les efforts, l’Unicef estime que deux millions d’enfants maliens sont toujours privés d’école. Et l’insécurité n’est pas la seule cause de la déscolarisation au Mali.

Le mariage d’enfants rime avec l’abandon scolaire. On peut aussi citer les problématiques autour du travail des enfants et la pauvreté des ménages…

Eliane Luthi, porte-parole de l’Unicef au Mali
RFI

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