Le bureau du vérificateur général a vérifié la gestion financière de la Mairie de la commune II du district de Bamako de la période de l’exercice 2017 et 1er semestre de 2019. Ce rapport mis en ligne en fin octobre 2019 relève des irrégularités financières de 153 644 462 FCFA. Une dénonciation a été faite déjà au pôle économique et financier de Bamako.
La maire de la commune II du district de Bamako, Aba Niaré et ses conseillers traversent des moments difficiles en attendant leurs auditions par le procureur chargé du Pôle économique et financier. Ce, pour justifier les irrégularités financières relevées par le rapport d’octobre 2019 du bureau du vérificateur général portant sur l’examen des opérations de recettes, de dépenses, d’attribution des parcelles de terrain et de recrutements d’agents sur la période de l’ exercice 2017 et 1er semestre 2018.
Lors de ce travail, les vérificateurs ont pu constater l’utilisation non justifiée par le Maire de la CII du don de l’Ambassade de Chine d’un montant de 28 898 500FCFA dans l’exécution du projet de valorisation des ordures ménagères et gestion des déchets solides dont l’objectif visait à améliorer le cadre de vie de la population de la Commune II.
Les vérificateurs ont relevé d’autres irrégularités financière relatives à la mauvaise utilisation de la subvention de l’ANICT à d’autres fins dont le montant s’élève à 16 820 948 FCFA. En Effet, le maire aurait accordé en violation de la loi des indemnités au personnel en détachement à la Mairie, un appui aux animateurs de clos d’enfants en Commune II, des indemnités pour le personnel lors de la 3ème session ordinaire de 2017, un prime pour la commission de reclassement des agents , des paiement des salaires du mois de mars des agents non titulaires de la Mairie.
Toujours sur le même dossier, le maire Aba Niaré a procédé en violation des textes aux recrutements de 5 agents en l’absence de la délibération du Conseil communal au compte de la Mairie. Le montant des salaires payés aux agents recrutés s’élève à 7 021 180 FCFA.
Des recettes non versées à l’Etat
Pire, la Mairie n’a pas versé les recettes de location de magasins d’un montant de 10 359 050 FCFA, des recettes de 35 704 000 FCFA issues de la délivrance d’actes d’état civil lors des mariages perçues par les Régisseurs des Centres secondaires de la Mairie de la CII.
En outre, elle a procédé à des dépenses de fractionnement pour un montant de 54 526 384 FCFA. Ce montant cumulé est relatif aux dépenses de curage des caniveaux des différents quartiers de la Commune réalisé en 2017 dont la somme investie dépasse le seuil de passation des marchés publics.
Enfin, le Représentant du Bureau Spécialisé des Domaines de la mairie n n’a pu recouvrer des droits dûs à l’Etat dans l’attribution des 44 parcelles de terrains à usage d’habitation en 2017 et cinq parcelles en 2018. Le montant cumulé dû à l’Etat et non perçu s’élève à 314 400 FCFA, selon el rapport du BVG
Mathématiquement, le montant de toutes ces irrégularités administratives et irrégularités financières susmentionnées s’élèvent à 153 644 462 FCFA. Elles sont fait déjà l’objet d’une dénonciation de faits par le vérificateur général au président de la section des comptes et au Procureur de la République près du Tribunal de grande instance de la commune III du district de Bamako, charge du pôle économique et financier. L’édile Aba Niaré et ses collaborateurs devraient prochainement justifier la destination des ces millions de FCFA à la justice.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net