Depuis une semaine, la crise qui couvait au M5 a débordé au grand jour sur la place publique. Par communiqués interposés, conférences de presse et meeting improvisés, les courants du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques expriment leurs désaccords, fondamentalement sur des questions de personnes.
Shows médiatiques et mentor manipulateur ? Est-ce par manipulation peut-être que Choguel a été désigné porte-parole du Comité stratégique du M5-RFP avant la chute d’IBK ?
Mountaga TALL ne le dit pas. Est-ce aussi par manipulation qu’il a été maintenu à la tête du Comité stratégique du M5-RFP après sa nomination comme Chef du gouvernement ? L’avocat qui a décidé de porter la toge de l’accusation ne répond pas non plus à cette question.
Certes, Me Mountaga TALL a une légitimité indiscutable au sein du défunt Mouvement démocratique pour avoir été le premier à agir, à visage découvert, contre le régime de Moussa TRAORÉ. Cela lui donne-t-il le droit de prendre tout le monde comme un couard ?
L’élégance devrait le conduire à ne point mettre en doute la constante témérité politique de Choguel qui a été le premier, à visage découvert, à braver et déculotter le Mouvement démocratique depuis le temps où les démocrates maliens disaient que ‘‘Tous ceux qui se réclament de Moussa TRAORE seront arrêtés’’.
Le Baga-baga a-t-il dévié Choguel et le MPR de leur trajectoire ?
Après le premier ultimatum de 48 heures, Me Mountaga TALL et ses amis reviennent encore à la charge, cette fois-ci avec hargne, haine et de dose importante de diffamation contre le Premier ministre que certains cadres du M5 ont juré de fragiliser.
Sinon, Me TALL aurait du mal à expliquer aux Maliens ce qu’il a constaté, qui n’était déjà sur la place publique, dans la gestion de Choguel au ministère de la Communication et de l’Information Numérique.
Des déclarations attestant le caractère revanchard de l’homme politique qui cherche à régler un compte. Les rapports des différentes commissions d’enquêtes (au nombre de 6) sont sur les réseaux ; et à notre connaissance, pas une seule commission n’a préconisé de poursuite (l’arrestation) contre l’ancien directeur de l’AMRTP et l’ancien ministre.
Qu’est-ce qu’un avocat publiciste aurait-il pu bien découvrir dans une gestion passée au peigne fin que six commissions d’enquête dirigées par des limiers financiers ?
Me Mountaga TALL tord le cou à la vérité en affirmant qu’il a dénoncé des faits de gestion de Choguel et soutenant que ce dernier a remboursé des montants détournés.
L’accusateur manipulateur qui fait croire que c’est grâce à sa mansuétude que Choguel n’est pas allé en prison aurait été mieux honorable d’indiquer devant quelle autorité il a fait ces dénonciations, à quelle date et portant sur quel montant ? N’Galon te bougou djo !
Les Maliens veulent savoir devant qui Me TALL a porté plainte contre Choguel pour détournement de fonds publics, quant et pour quel montant. Ils veulent aussi savoir le montant des fonds remboursés et pourquoi le reste n’a pas été remboursé. À beau mentir qui vient de loin !
Comment un homme aussi corrompu, qui devrait aller en prison a-t-il pris, en toute impunité, la tête de l’aile politique de la fronde via le FSD contre le régime du président IBK alors vous Mountaga, le sauveur était présent ?
Il aurait été plus sain pour celui qui veut se parer de tant l’irréprochabilité et de tant de probité qu’il refusa de s’allier avec Choguel contre IBK pour garder son âme, à moins qu’il ait mis sa conscience en vacances.
Pour l’avocat qui réécrit l’histoire politique très récente du Mali, la nomination et le maintien avec tous les honneurs de Choguel Kokalla Maiga à la tête du M5, et la carte blanche qu’il avait entre ses mains de désigner qui il voulait aux postes nominatifs (puisqu’il connaissait tous les acteurs du M5), était une sinécure, un strapontin…
Si tel est le cas, les Maliens sont curieux de savoir, pourquoi on veut remplacer aujourd’hui Jean par Paul au M5 et qu’est-ce qu’on reproche à Jean, si ce n’est sa proximité avec Pierre, sur lequel l’Église politique du M5 a été fondé.
En effet, il est étonnant que ce soit trois ans après la création du M5 et la nomination de Choguel comme Premier ministre que Me Mountaga TALL accepte de sortir enfin du bois et invente une salissure sur la moralité de Choguel.
Pourquoi alors Mountaga ne pousse pas son singulier courage de nommer la personne non membre du M5 que Choguel avait désigné ministre ; comme si dans la réalité un Premier ministre avait le pouvoir d’imposer un ministre au Chef de l’Etat ?
Aussi, pourquoi il n’explique pas aux gens comment tous les ministres M5 ont été éjectés sans que Choguel n’ait son mot à dire puisqu’il est dans le secret de Dieu.
Non, Mountaga, ce combat d’arrière n’honore pas ton parcours historique, ni même récent. Car, tu as cheminé, sans murmures, ni reproches, pendant trois ans avec celui que vous sommé, aujourd’hui, ‘‘d’arrêter de mentir, de diviser, d’insulter et de rabaisser les autres lors de ses déclarations’’….
Durant trois ans, vous avez reconnu la légitimité et le leadership de Choguel Kokalla MAÏGA à la tête du M5, avant de sortir un ‘‘NOUS’’ IMPERSONNEL. Car par NOUS, on pourrait bien penser que Me Mountaga TALL se désigne lui-même en tant que Deus ex machina qui a donné l’onction et le bénédicité à Choguel Kokalla MAÏGA, président du MPR et du FSD, pour devenir président du comité stratégique du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).
Ou bien derrière le NOUS EQUIVOQUE se cacherait-il les ‘’mains invisibles’’ que Choguel met à jour sous le nom de ‘‘certains militaires’’.
Ce qui semble être le cas ! Car, en aucun cas, on ne peut imaginer qu’un Mountaga TALL aurait autant d’honneur, de prestiges et d’autorités pour désigner la première autorité politique de la transition et qu’il
accepte de faire une délégation de pouvoir sur la personne de Choguel, qui n’est pas de son bord politique et sur lequel il n’a aucun contrôle.
Bon, puisque le premier ultimatum de 48 heures a expiré, attendons celui de 72 heures, peut-être qu’il aura un troisième de 120 heures. Car il n’y en a jamais deux sans trois.
Affaire à suivre
PAR SIKOU BAH