Selon l’envoyé spécial adjoint pour le climat au département d’État américain, Dr. Jonathan Pershing, l’avenir du continent africain pourrait être très prometteur au regard de son réel potentiel qui pourrait servir pour répondre à cette demande mondiale. « L’un des moyens est d’examiner les technologies alternatives, de regarder cette économie du futur, de penser à tout, d’une structure à hydrogène à une structure automobile pour les véhicules électriques à une structure d’énergie renouvelable où le continent peut littéralement employer des milliers et des milliers de personnes à mesure que l’économie évolue », dit-il.
En déplacement en Afrique, Dr. Pershing est venu parler de la politique climatique de l’administration Biden et la manière dont les États-Unis collaborent avec les pays africains pour lutter contre le changement climatique. Le visiteur affirme avoir découvert dans le continent plusieurs pays qui sont à la pointe du changement. « Je vois juste en ce continent de l’enthousiasme et de nouvelles fenêtres de développement et d’investissement et une communauté de nations qui pourraient vraiment être à l’avant-garde », dit-il. C’était à la faveur d’un point de presse numérique tenu le vendredi 01 octobre 2021. Ledit point de presse a été organisé par « le Centre régional des médias pour l’Afrique. Dr. Pershing a effectué en grande partie une tournée d’écoute, une question de sollicitation de la part des partenaires des Etats-Unis.
Au cours de ses discussions, l’envoyé spécial adjoint pour le climat au département d’État des États-Unis a parlé du climat et des conséquences qui en découlent si nous n’étions pas une augmentation significative des températures moyennes mondiales. « Presque tous les secteurs de notre économie seront touchés et que tout notre peuple sera touché si nous n’agissons pas dans le bon sens, aucun pays ne sera à l’abri », explique-t-il.
Partout, il a souligné que l’administration Biden a fait de la lutte contre le changement climatique une priorité centrale. Elle travaille activement à la fois au niveau national et avec ses partenaires internationaux pour tenter de faire face à cette menace critique. Au cours de déplacement en Afrique, Dr. Pershing a affirmé que le continent africain connaît la croissance la plus rapide. « C’est un continent qui, à bien des égards, représente l’avenir », dit-il. A l’en croire, ce qu’il choisit de faire pourrait soit sauter le pas, soit suivre la trajectoire historique précédente.
« L’Afrique a eu l’occasion de faire les deux. Sur des choses comme les télécommunications, elle a dépassé le passé. Elle n’a pas choisi de fil, elle a choisi un modèle sans fil et a maintenant l’un des taux de pénétration de la téléphonie mobile les plus élevés du monde. L’Afrique n’a pas construit de tours et de lignes. Elle pourrait faire la même chose sur les transports, elle pourrait faire la même chose pour l’activité industrielle. L’Afrique n’a pas besoin de se diriger vers l’occident, qui était à haute intensité de carbone. Cela pourrait aller directement au-delà de cela vers les technologies les plus récentes », explique Dr Pershing.
Par ailleurs, notre conférencier affirme que les gens craignent souvent que cela coûte plus cher, mais en fait, c’est le contraire qui est vrai, assure-t-il. Les coûts des pays d’Afrique comptent parmi les plus bas du monde pour l’énergie renouvelable, en s’appuyant sur des capacités que nous n’avions même pas il y a dix ans. Dr. Pershing se dit convaincu que c’est un moment remarquablement privilégié pour investir dans l’infrastructure africaine. En effet, l’envoyé spécial adjoint pour le climat au département d’État des États-Unis, était en Namibie pour parler de ce qui pourrait devenir le plus grand projet solaire au monde, à la frontière entre la Namibie et le Botswana. Il était aussi en Afrique du Sud, Kenya, entre autres. Chaque pays avec qui il a eu l’occasion de parler, recherche ce paradigme de développement. Il explique voir l’opportunité pour les Etats-Unis de s’engager sur le continent pour résoudre le problème mondial. « Mais nous le voyons également comme une opportunité de partenariat avec une région en croissance importante, voire critique. Et nous cherchons activement à être ce partenaire », a-t-il conclu.
Ibrahima Ndiaye
Source : Mali Tribune