On a tout bouffé et personne n’a payé. Environ sept cent vingt-trois (723) dossiers de détournements de deniers publics devaient être mis à la disposition de la justice, mais hélas ! Complicité tacite ?
Sous Amadou Toumani Touré (ATT), l’affaire qui a défrayé la chronique fut celle des exonérations au courant de l’année 2004. Cette affaire ressemble beaucoup à l’affaire du Trésor (transition 1991-1992). Dans ce cas aussi, c’est la collusion entre un petit groupe d’opérateurs économiques véreux et certains fonctionnaires indélicats qui ont permis la soustraction frauduleuse de sommes énormes des caisses du Trésor public. Personne n’a été entendu au tribunal. ATT a laissé faire jusqu’à ce que la corruption se soit érigée en mode de gouvernance. L’affaire du Trésor et l’affaire des exonérations ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan des actes de corruption et de malversations financières commis au Mali depuis mars 1991.
L’Inter de Bamako