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Lutte contre la corruption : Les Canada, principal bailleurs de fonds exige un bilan

Pour avoir injecté beaucoup d’argent dans la Justice malienne et principalement des aides à la lutte contre la corruption, le Canada a hâte d’obtenir de la visibilité. Ordre a été donné au ministère de la Justice de fournir un bilan. 

Certains partenaires au développement du Mali interviennent traditionnellement et beaucoup dans le financement de la Justice. Principalement, le Canada est le bailleur de fonds le plus connu dans le secteur, à travers le financement de nombreux et importants projets. Même la création du Bureau du vérificateur général (BVG) par l’ancien président de la République, le général Amadou Toumani Touré (ATT), a été calquée sur le modèle canadien, qui a le plus mis la main à la poche de sa création à nos jours.

À la suite d’une rencontre avec les plus hautes autorités du pays, le Canada, par la voie de son ambassadeur au Mali, a demandé d’être éclairci sur les résultats relatifs à son intervention dans le domaine de la Justice. Son principal souci serait d’être édifié sur ce que la lutte contre la corruption a rapporté jusque-là.

Le souci du diplomate canadien a été pris très au sérieux par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Ce dernier a mis ses services à la tâche pour éplucher des tonnes de dossiers afin d’en tirer un résultat à même de satisfaire son partenaire le plus assidu et le plus fidèle.

À la suite de ce travail de titan, il a été révélé que les rapports de 2011 à 2018 du Vérificateur général ont donné lieu à 61 procédures judiciaires de délits financiers et autres malversations. Toutes ces procédures ont été enclenchées et instruites par le Pôle économique et financier de Bamako. Ce résultat sera-t-il bien accueilli du côté canadien ? La question demeure à ce niveau.

Il convient tout de même de rappeler que, toujours dans le cadre de son appui au secteur de la Justice au Mali, le Canada avait mis en place, il y a quelques années, le Programme décennal de développement de la justice (Prodej). C’était vers la fin du mandat du président de la République, Alpha Oumar Konaré. Cet ambitieux projet était alors focalisé sur des actions d’envergure comme la formation des magistrats et du personnel judiciaire, l’équipement des cours et tribunaux en matériels bureautiques, chaises, etc., à travers l’ensemble du pays.

L’objectif était de bien outiller la Justice malienne au seul service des populations. Il visait également à mettre les juges maliens dans le minimum de confort de travail sur les plans de l’équipement et des formations pratiques.

Abdrahamane Dicko

Source: Mali Tribune

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