Si les pays comme la Chine ont réalisé la révolution culturelle pour amorcer leur développement, au Mali, le Pr Clément DEMBELE entend passer par la révolution citoyenne, à travers la lutte contre la corruption. Ainsi, le samedi dernier, au nom de la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage, il a animé leur 2e meeting successif à la Place de l’Indépendance.
Les militants de la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage dirigée par Clément DEMBELE manifestaient au monument de l’Indépendance à Bamako contre la corruption, ce samedi. Sous le soleil, tenant des pancartes et banderoles, des manifestants exprimaient leur indignation face à l’ampleur de ce phénomène.
« C’est trop, les milliards qui sont volés à Bamako », scandaient des manifestants.
D’autres scandaient des propos hostiles au pouvoir « Le Mali n’a jamais connu, un régime avec autant de scandales financiers » ; « IBK doit clairement choisir son camp pour lutter efficacement contre les voleurs de deniers publics » ; « Non à un pouvoir qui traite avec des voleurs de la république ».
Outre les militants de la PCC, le rassemblement était soutenu également par de nombreuses organisations de la société civile, dont le regroupement des commerçants détaillants, des artisans, le syndicat des cheminots du Mali ainsi que des organisations de femmes. Pour des représentants de ces organisations, à cause la corruption, le pays peine à amorcer son développement. Quant au secteur privé, moteur de la croissance économique, il est à bout de souffle.
« Aujourd’hui, on n’arrive plus à fonctionner comme il faut à cause de la corruption que nous imposent certains responsables. Si des mesures ne sont pas prises, elle risque de compromettre très dangereusement l’avenir du secteur privé. Par ricochet, elle mettra à genou l’économie nationale », ont alerté plusieurs intervenants au nom du secteur privé, à l’image de Gaoussou COULIBALY dit Djéri et Ibrahim MAIGA, représentant des commerçants.
De son côté, le porte-parole de la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage, a déclaré que cette manifestation est pour dire « que trop c’est trop », qu’il y a eu trop de mensonges et de vols de l’argent public. Aussi, c’est informé qu’il s’agit, pour la PCC, de s’organiser, de s’ériger contre cette pratique qui, en une année, a déjà fait perdre à l’État, 250 milliards de FCFA.
Désormais, pour Clément, la PCC sera la barrière afin qu’éviter que cette pratique ne devienne une valeur dans le pays. « Nous n’accepterons plus que certains s’organisent en bandit organisé au sommet de l’État pour mentir, tromper et trahir le peuple malien », a déclaré M. DEMBELE, avant d’affirmer que ces manifestations sont le début d’une révolution citoyenne. Sans répit et avec détermination, il est convaincu que ce mouvement fera tache d’huile.
« Quelle que soit la forme de la lutte que nous allons entamer, nous ne reculerons pas. Nous irons jusqu’au bout parce que nous croyons en ce Mali, au peuple malien », a-t-il affirmé.
Malgré l’ampleur de la corruption dans le pays, il garde l’espoir « Nous croyons que le Mali peut devenir un autre Mali. Nous croyons que nous allons vivre dans un Mali de justice où la justice malienne ne fera plus peur aux Maliens, mais elle protègera les Maliens ».
Par Sikou BAH
Source : INFO-MATIN