Un acte passible de poursuite et qui a inspiré à la Direction Générale du CICB une missive d’indignation aux organisateurs du meeting en marge duquel la scène s’est produite. En plus de relever la responsabilité du M5-RFP, la direction du Centre a annoncé des «dispositions nécessaires pour interdire l’accès à ses locaux» de l’auteur du vandalisme qu’elle dit avoir identifié par des vidéogrammes. En clair, Tahirou Bah est interdit des cérémonies dans ce haut-lieu de l’animation événementielle. Au demeurant, l’imam Oumarou Diarra, qui dirige un comité stratégique parallèle du M5-RFP, a confirmé cette ” mise en garde” sur les ondes de Renouveau TV. Durant l’émission LE GRAND JURY, il confiera avoir reçu le courrier qui bannit leur compagnon, indiquant que l’intéressé a accompli son geste après l’activité de don de sang organisée dans la foulée.
Suivra ensuite la réaction des écrivains du Mali avec des réclamations d’excuses publiques à l’auteur du livre, en invitant Tahirou Bah à produire une œuvre pour exprimer son désaccord au lieu d’un geste qu’ils jugent maladroits et attentatoire à “la liberté d’expression”.
Mais l’intéressé persiste à justifier son acte quoiqu’il se soit attiré la foudre de quelques loyaux serviteurs de Choguel Kokalla MAIGA qui ne renoncent pas en découdre. La fronde est notamment charriée par le directoire du Mouvement Patriotique pour le Renouveau, qui a qualifié d’ignoble un acte qu’ils condamnent et juge d’une gravité extrême tout en réclamant des poursuites judiciaires contre son auteur. Un bras de fer qui pourrait s’allonger à d’autres fidèles de l’actuel chef du Gouvernement qui s’était pourtant fortement impliqué pour la libération de Tahirou Bah en 2023, alors détenir pour manquement à l’opposante Kadidia Fofana. Reste que pour l’heure, aucune tendance du M5-RFP n’a réagi, condamné ou exclu celui qui continue de résister à la vague d’hostilités.
I. KEÏTA
Source : Le Témoin