Le Projet de lithium de Goulamina, dont la phase d’exploitation est prévue pour 2024, entre dans sa phase de construction en février 2022. Elle s’étalera sur 15 à 18 mois et débutera par la construction des infrastructures d’accès et d’installation.
Le projet de Goulamina sera mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat entre Timbuktu Ressources SARL, filiale du groupe Firefinch Limited, et Ganfeng.
Si des données complètes fournies par les autorités n’existent pas encore, 2 permis d’exploitation ont pour le moment été accordés. Le secteur existe depuis une dizaine d’années et la forte concentration en minerai se localise à Bougouni, explique le Dr Amadou Maïga, économiste et membre du Conseil national de transition (CNT). Mais il est possible qu’il y en ait ailleurs sur le vaste territoire malien, ajoute-t-il.
Même si le point sur le potentiel n’est pas encore fait, « ce projet est l’un des plus grands gisements de spodumène de haute qualité non développés au monde », explique M. Seydou Séméga, Directeur pays de Firefinch Limited.
Le projet sera développé au moyen d’une coentreprise constituée à 50/50. Ganfeng contribuant à hauteur de 194 millions de dollars au financement, dont 130 millions de dollars sur fonds propres et 40 à 64 millions en financement par emprunt.
L’étude de faisabilité actualisée a confirmé Goulamina comme étant un projet de mine à ciel ouvert à longue durée de vie (21 ans), à grande échelle et à faible coût qui devrait produire 726 000 tonnes de concentré de spodumène à un coût décaissé moyen de 312 dollars par tonne.
L’un des minerais les plus convoités, qui entre dans la fabrication de tous les équipements technologiques, permettra au Mali d’ouvrir « une voie pour accueillir la première opération de production de concentré de spodumène en Afrique de l’Ouest » et fournira des opportunités d’emplois et de revenus.
La Commission des finances, de l’économie, du plan, de la promotion du secteur privé, des industries et des mines du CNT, qui travaille dans le domaine des ressources naturelles, enverra s’il y a lieu une équipe pour en voir plus clair, indique le Dr Maïga. Le souhait étant que les sociétés maliennes participent, dans le cadre de la réalisation du développement du « contenu local ».
Pour cela, « il faut du sérieux, de la rigueur et surtout du cash, d’où la nécessité de l’accompagnement des institutions financières », conclut-il.
Source : Journal du Mali