Téhéran rejoint la courte liste des pays, dont fait partie la Russie, disposant de cette arme manoeuvrable, capable de traverser tous les systèmes de défense antimissile. Ce renforcement de l’arsenal iranien assombrit encore les perspectives de voir aboutir les discussions avec les Occidentaux sur le nucléaire.
L’Iran étoffe son arsenal militaire. Le pays annonce, ce jeudi, avoir fabriqué un missile balistique hypersonique. « Ce missile peut contrer les boucliers de défense anti-aérienne », a déclaré le général Amirali Hajizadeh, le commandant de la Force aérospatiale des Gardiens de la Révolution. « Il pourra traverser tous les systèmes de défense antimissile et je ne pense pas qu’il existera avant des décennies une technologie pour y faire face », a-t-il assuré, cité par l’agence Fars, ajoutant qu’il s’agissait d’« un grand saut de génération ».
Les missiles hypersoniques évoluent à des vitesses supérieures à 6.000 kilomètres à l’heure, soit cinq fois la vitesse du son. Selon la revue britannique « Janes », ils posent des défis aux concepteurs de radars en raison de leur vitesse élevée et de leur maniabilité. A l’inverse des missiles balistiques, ils volent à basse altitude dans l’atmosphère et sont manoeuvrables, ce qui rend leur trajectoire difficilement prévisible et leur interception difficile.