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Libération de Ras Bath : Le CDR, de nouveau, dans les rues ce vendredi

Hier, lundi 15 février 2021, les membres du Collectif pour le Développement de la République (CDR) ont, à la maison de la presse, animé une conférence de presse. Objectif : parler des actions posées par le CDR pour l’obtention de la liberté provisoire en faveur   Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath et coaccusés ; voire d’annoncer la tenue d’une troisième caravane prévue pour ce vendredi.

« Depuis le début de cette affaire jusqu’à nos jours, nous avons tenu à informer l’opinion nationale et internationale, à chaque fois que nous avons trouvé de nouvelles informations par à rapport à l’arrestation de Ras Bath et coaccusé », explique Boubacar Yalkoué. Il estime que les militants du CDR posent toutes leurs actions au nom de tous les détenus civils et politiques arrêtés pour « tentative de déstabilisation du pouvoir ».

L’objectif de la conférence, disait-il, était de parler de la passation du dossier Ras Bath et consorts devant les juges de la chambre d’accusation, ce mardi 16 février ; de rappeler le déroulement de la dernière caravane prévue pour ce vendredi.

Visiblement remonté, Boubacar Yalkoué affirme :  « Ras Bath est détenu pour raison que les autorités estiment qu’elles ne pourront pas facilement réalisation le coup qu’elles préparent  contre le peuple en lui  laissant faire son émission. Parce que les dénonciations de Ras Bath pourront emmener le peuple à se dresser contre les forfaitures des putschistes ».

Le secrétaire administratif du CDR a aussi profité de cette conférence de presse pour rappeler les circonstances de l’annulation de la dernière caravane et condamné les arrestations. « Les forces de l’ordre nous instruisaient que nous n’avions pas l’autorisation de tenir notre dernière caravane. Comme nous sommes républicains et légalistes, nous avons alors annulé la caravane, au lieu de violer la loi », a-t-il déclaré avant de déplorer les arrestations de leurs militants.

Même si le CDR est conscient qu’il n’aura pas d’autorisation pour sa prochaine caravane, il envisage une nouvelle stratégie pour la réussir.  « Pour la caravane du vendredi prochain, c’est la méthode pyramidale qu’on va appliquer. C’est-à-dire, au lieu de commencer la caravane à partir du QG, nous le commençons, cette fois-ci, à partir des différentes communes en nous acheminant vers le quartier général (QG) sis à Djélibougou», a-t-il annoncé. Pour Boubacar Yalkoué, il n’y a pas de solution pour les arrêter.  « Nous faisons des choses qui resteront gravées dans l’histoire. Nous avons décidé d’agir ainsi parce que nous sommes républicains et légalistes. Mais si elles (les autorités) envisageront nous empêcher cette nouvelle caravane positionnant des agents sur ces endroits indiqués, nous verrons ce que cela va donner », a-t-il entonné.

Sur le sort de Ras Bath et consorts, Yalkoué fait confiance à la justice malienne.  « Nous sommes dans un Etat de droit, et nous savons que la justice est indépendante. Pour cela, nous espérons que le droit sera dit ce mardi, et que la justice ne se laissera pas entre les mains des putschistes qui ont des desseins inavoués », dit-il haut et fort.

Le conférencier a profité de l’occasion pour jeter les pierres dans le jardins des colonels au pouvoir.  « Tout le monde vaut mieux qu’eux, ces militaires sont pires que les autres dirigeants du pays. Ils sont là pour détruire le pays, et ne méritent pas le poste qu’ils occupent au sein de l’armée. Ils ont pris toute l’administration en otage, et préparent leur candidat pour l’élection présidentielle à venir », a-t-il soutenu.

Présent sur la scène, le journaliste Abdoul Niang confiait ceci aux membres du CDR : « Ne vous sous-estimez pas, vous faites une lutte noble. Dans un combat de chien, ce n’est pas la taille du chien qui compte, mais celle de son engagement dans le combat. Nous sommes petits, mais indomptables. Voilà pourquoi, dit-il, des criminels (militaires) ne peuvent pas dormir tranquille. Leur seule solution est la répression ; l’emprisonnement ;  et l’atteinte aux droits à la liberté ».

Mamadou Diarra

Source: Le Journal le Pays- Mali
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