En dépit du récent passage du ministre Ismael Wagué dans la capitale des Ifoghas, l’incertitude demeure entière quant à une fumée de calumet rendant plausible un retour effectif de l’administration électorale.
A quelques encablures de la date fatidique, en effet, impossible d’assurer si la huitième région – devenue un rocher infranchissable – fera partie ou non du territorial concerné par la consultation référendaire. En tout cas, la visite de courtoisie du ministre en charge de la Réconciliation nationale, en dépit des propos laudatifs à l’adresse du président de la CMA, n’aura guère servi à clarifier la situation et à lever les équivoques sur les risques d’invalidation du projet électoral pour défaut de conformité avec les exigences constitutionnelles. En clair, la loi fondamentale malienne est formelle : aucune réforme constitutionnelle n’est admissible avec la moindre menace sur l’intégrité territoriale. C’est manifestement le cas avec la mainmise quasi totale des seigneurs de l’Azawad sur des pans entiers du territoire, qui échappent à l’Etat au point qu’annuellement les symboles séparatistes y défilent impunément. Il reste qu’en dernier ressort les autorités de la Transition, pour les besoins de la circonstance, pourraient se résigner à des transactions spécifiques sur le déroulement des opérations électorales sur un territoire qui faisait l’objet naguère d’une parade d’avions de combat de l’armée malienne, avant que les échanges de courtoisies ne succèdent aussitôt aux survols d’intimidation.
Face au Covid, le Mali opte pour la souveraineté sanitaire
Rassemblées par la Rédaction
Source : Le Témoin