La situation sécuritaire ne s’améliore pas dans le plateau dogon comprenant les cercles de Bandiagara, Koro, Bankass et Douentza, malgré les initiatives locales prises dans ce sens. Des hommes armés non identifiés ont dynamité le pont de Yawakanda, dans la commune rurale de Doucombo, cercle de Bandiagara ce mardi 31 août. Cet acte qui a coupé la localité du reste du cercle, est intervenu deux jours après la rencontre entre la milice de chasseurs « Dana Amassagou » et les populations locales.
C’est le plus grand pont sur l’axe Bandiagara-Sévaré. Aussitôt après l’explosion, les autorités se sont rendues sur les lieux. Celles-ci affirment que les dégâts sont importants. Une version soutenue par Boureima Sagara, un responsable de la milice « Dana Amassagou ». « Le dégât est très grand, mais les braves paysans de Yawakanda se sont arrangés à mettre des pierres sur une partie pour que les véhicules puissent passer », explique M.Sagara. Malgré cela, « l’accès reste difficile pour les gros porteurs », affirme-t-il
Le dynamitage du pont est intervenu deux jours après une rencontre entre les communautés locales et la milice de chasseurs dogon « Dana amassagou ». Celle-ci dénonçait les accords conclus par certains responsables locaux avec les présumés jihadistes, Boureima Sagara, appelle l’État à assumer ses rôles régaliens. Selon lui « il faut que l’État joue son rôle. Il doit aussi assumer son devoir régalien de protection des personnes et leurs biens ». Il recommande qu’« il y ait des camps militaires dans chaque cercle ».
Depuis plusieurs années maintenant, les localités de Bandiagara, Bankass, Koro et Douentza dans le centre du Mali sont confrontés à une insécurité grandissante. Des attaques contre des villages, des enlèvements et assassinats ciblés de civils y sont légions.
Source : STUDIO TAMANI