Les sans-abris ou encore appelés SDF sont des personnes délaissées dans la société. Dans la capitale Bamakoise, on les retrouve le plus souvent au bord des goudrons, sous les échangeurs, aux marchés etc…
Ces personnes, issues généralement des familles pauvres vivent dans des conditions misérables sans assistance. Appelées SDF, ces personnes présentent différents profils : enfants de la rue, mendiants, handicapés, travailleurs saisonniers, malades mentaux…
En effet, une personne pauvre a en général des amis, de la famille qui peut l’héberger. Si la personne se retrouve dans la rue, c’est qu’elle a coupé ses liens avec ses amis et sa famille, ou l’inverse, ce qui arrive le plus souvent. Cela peut être en raison d’un déracinement, des problèmes psychiatriques, d’un drame familial, d’un rejet de la part de l’entourage, d’une rupture voulue en raison de sévices subis.
Les sans domicile fixe sont des personnes extrêmement exposées aux dangers. Ils sont les premiers touchés en cas d’épidémie, subissent les conditions climatiques extrêmes (vague de chaleur ou de froid) ou les catastrophes naturelles.
Selon les estimations des acteurs humanitaires en 2018, il existe 304.000 SDF au Mali.
On retrouve dans cette situation des familles SDF. C’est le cas de Birama D qui vit avec sa femme et ses trois enfants sous l’échangeur.
” Je suis venu du village avec ma femme et mes trois enfants pour un avenir meilleur. Cependant on n’a pas eu d’autre choix que de trouver refuge sous le pont. Ma femme se promène dans la journée pour laver les habits, et moi je vais au marché pour faire pousse-pousse. Mes trois enfants sont devenus des mendiants. On se débrouille pour manger tous ensemble au moins une fois par jour.” nous confie le chef de famille SDF.
Sur le plan sanitaire, ces sans-abris n’ont pas les moyens nécessaires pour se soigner. Des SDF ont succombé à leurs douleurs, d’autres sont devenus des personnes handicapées. Comme ce fut le cas de Malamine DIAMETENE imputé du pied suite à un accident de circulation.” J’ai fait un accident quand je nettoyais les vitres des voitures. Le chauffeur a juste fait les premiers soins et je ne l’ai plus revu. Étant donné que je vis dans la rue, je n’ai pas pu me soigner. Ma plaie s’est infestée et il n’y avait pas d’autre choix que de m’impunité. ” Déclare-t-il.
Ce n’est pas seulement le manque d’assistance sanitaire dont souffrent les SDF. Que ça soit sur le plan vestimentaire, professionnel, social, les sans-abris vivent le jour pour pouvoir survivre dans une société où ils sont marginalisés.
AFANOU KADIA DOUMBIA Stagiaire Malijet
Source: Malijet