En marge des travaux du Forum de Paris sur la paix, le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, et ses homologues du Tchad, SE. Idriss Déby Itno, et de la République Démocratique du Congo, SE Félix Tshisekedi, étaient les invités de l’émission « Le débat africain » de RFI animéé Alain Foka, et qui a été diffusée hier mercredi. Au cours de ces échanges, les trois présidents ont notamment donné leurs points de vue et leurs propositions de solutions pour la sécurité et la paix en Afrique.
Dans leurs interventions, les Présidents Issoufou Mahamadou et Idriss Déby Itno ont clairement déploré un « manque de solidarité » de la communauté internationale face aux défis sécuritaires auxquels le Sahel est confronté. « Au niveau de la communauté internationale, on ne fait pas suffisamment pour marquer la solidarité avec les pays du Sahel et avec les pays du bassin du Lac Tchad », a déclaré SEM. Issoufou Mahamadou.
Aussi, a-t-il une fois de plus lancé un appel des pays de la région en vue de placer la force du G5 Sahel sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies, et pour que la Minusma au Mali puisse désormais avoir un mandat plus offensif. « Pour l’instant le mandat de la Minusma se limite au maintien de la paix. Or au nord-Mali il ne s’agit pas de maintenir la paix, il s’agit de faire la guerre contre le terrorisme! », a lancé le Chef de l’Etat.
Pour sa part, le président tchadien a estimé que « des amis, des donateurs, des partenaires techniques et financiers nous ont promis plus de 12 milliards de dollars pour développer cette zone sensible ‘(…). Nous avons fait nos projets mais jusqu’au jour où je parle, en ce qui concerne le Tchad, aucun de ces projets n’a été financé. On n’a pas les financements (…) qu’on nous donne cet argent », a-t-il dit.
« On a demandé 12 milliards d’un côté pour le développement et 400 millions de dollars pour équiper nos armées (…). Sur les 400 millions rien jusqu’à nos jours, sur les 12 milliards rien », a-t-il encore affirmé, évoquant notamment l’Union européenne et les promesses d’aides pour la force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso).
A son tour, le Président congolais Félix Tshisekedi a également insisté sur la responsabilité des Africains aux difficultés du continent. « Nous devons en Afrique faire des efforts, nous surpasser », a-t-il dit en déplorant le « fléau des conflits inter-ethniques », le « peu d’éducation de certaines de nos masses » et la pauvreté.
Assane Soumana(onep)
(Sources : Agences)