Pour les pays pauvres, les transferts d’argent par les migrants partis à l’étranger sont plus élevés que l’aide publique au développement et les investissements directs étrangers.
En dépit d’une croissance mondiale à la peine , les transferts de fonds des migrants vers leur pays d’origine résistent. Selon les dernières estimations de la Banque mondiale , la croissance de leurs envois d’argent devrait s’établir à 1,4 % pour s’élever à près de 660 milliards de dollars cette année après 647 milliards l’an passé. Un montant qui dépasse désormais les flux d’aide publique au développement (environ 205 milliards de dollars en 2022) et même ceux des investissements directs étrangers (IDE) dans les pays en développement (environ 500 milliards de dollars).
Il est vrai que les flux migratoires, ces dernières années, ont atteint des niveaux records. « Les passages aux frontières restent nombreux aux Etats-Unis et en Europe […] Les flux de réfugiés ont augmenté en raison des conflits au Soudan et en Ukraine », observe la Banque mondiale. Le nombre de personnes déplacées augmente aussi en raison des catastrophes climatiques.
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