Les capacités de nuisance des groupes terroristes sont de plus en plus mises à rude épreuve, par endroits, dans certaines localités du Centre, du Nord et du Sud. Comme en témoignent les récentes manœuvres militaires, menées, du 22 au 28 février, dans le cadre de l’Opération Maliko. Au cours de laquelle, une dizaine de terroristes ont été mis hors de combat. Au moins, 16 autres ont été interpellés et mis à la disposition de la Gendarmerie.
Ces opérations s’inscrivent dans la même dynamique offensive que les précédentes, visant les groupes terroristes qui sévissent dans plusieurs localités en proie à des incursions meurtrières et autres exactions.
L’Etat-major des FAMa, qui s’est félicité d’une certaine accalmie dans les secteurs d’Alatona, Niono, Bandiagara, Bankass, Mondoli et Koro, s’est pourtant voulu très prudent en raison de » la menace très élevée « liée aux engins explosifs improvisés (EEI) et le harcèlement de la population par des groupes terroristes, de deux à quatre personnes.
A en croire toujours l’Etat-major, les groupes terroristes, qui évitent d’éventuels accrochages avec les FAMa, utilisent deux options : se replier vers les zones frontalières ou se diluer dans la population.
Toutefois, lors des dernières opérations au Centre, un véhicule de l’armée a été la cible d’une attaque aux engins explosifs improvisés (EEI), et, au moins 8 terroristes ont été abattus, trois bases démantelées. S’y ajoutent la destruction de trois EEI et la saisie de deux AK-47, quelque 45 téléphones, trois détonateurs, trois batteries de mise en œuvre des EEI. Alors qu’au Nord, précisément dans la région de Tombouctou, quatre présumés terroristes ont été appréhendés, le 27 février dernier, à Niafunké. Un logisticien a même été repéré parmi ces assaillants. Ils ont reconnu, lors de leurs auditions à la Gendarmerie, avoir appartenu à un groupe terroriste.
A noter qu’au cours d’autres opérations menées, au même moment, dans le secteur de Kignan, dans la région de Sikasso, cinq autres présumés terroristes ont été interpellés et mis à la disposition de la Gendarmerie.A rappeler que plusieurs dizaines de terroristes ont déjà été mis hors de combat lors de précédentes opérations, menées de fin décembre 2021 à la première quinzaine du mois de février 2022.
Abdoulaye DIARRA
Source: L’Indépendant