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Législatives de mars 2020 : le parti politico-religieux CMAS a failli être de la partie

Nous avons été informés par la presse malienne que le Coordinateur de la CMAS, Issa Kaou N’Djim et le Président de la CODEM Housseni Amion Guindo ont procédé, hier, mercredi 29 janvier, à la signature d’un accord d’alliance électorale en vue des législatives. Ce partenariat politique concerne uniquement le district de Bamako où le jeune mouvement politique de soutien à Mahmoud Dicko est implanté.

Cela veut dire que ces deux formations politiques devraient partir désormais aux législatives sur une liste commune dans le district de Bamako. Cette alliance n’a fait suite à de longues discussions et une analyse de la situation politique du pays. Au cours de ce mois de janvier, deux délégations de la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) se sont, en effet, rendues au siège de la Coordinations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko.

Elles étaient engagées, à cet effet, à ‘’constituer une alliance électorale dans le district de Bamako en vue des législatives’’. En clair, ces formations politiques devraient présenter une liste commune dans les six communes de Bamako pour faire élire des parlementaires à l’hémicycle.

Les élections législatives de 2020 allaient être une première pour la CMAS de l’Imam Mahmoud Dicko. Mais L’espace politique malien devrait s’attendre un jour à la création d’un parti politico-religieux, car on ne peut pas ignorer permanemment l’opinion de la frange la plus importante de l’électorat malien. Cela nous amène à réfléchir sur les raisons de la venue des guides religieux sur la scène politique.

En laissant de côté les interférences vécues entre religion et politique dans la vie des citoyens, nous examinerons seulement les rapports entre les confessions et les Etats. Les religions nous apparaissant comme des éléments plus stables et plus cohérents que les Etats.

Dans chaque Etat, une forte mobilisation religieuse produit des inventions organisationnelles, une croissance de la piété, des mouvements associatifs et caritatifs. Dans une Afrique profondément religieuse, les changements réels révèlent la séduction du Livre (Bible, Coran), le besoin d’authenticité et d’inculturation, le pluralisme de l’allégeance.

Pour ce qui est du cas du Mali, il faut reconnaitre que les régimes depuis 2007, n’ont pas été à hauteur de mission pour former le malien de demain doté d’une conscience nationale, patriotique et nationaliste. Le pronostic vital du Mali très malade a failli être prononcé en avril 2019 avec des crises différentes à répétition.

En effet, entre les préoccupations sécuritaires au nord et au centre du pays, l’ébullition du front social, les difficultés des déplacés, le clash entre IBK et ses deux principaux soutiens religieux, l’entêtement du Président de la République et son premier Ministre avaient exclu les maliens du jeu politique dans ces conditions espérant être acteurs de leur avenir et de celui de leur pays.Le Mali a failli sedésintégrer, pour la faute d’une mal gouvernance.

IBK a failli être le fossoyeur de son propre peuple en refusant de l’écouter. Cette attitude incompréhensible de la part d’un chef d’Etat anormal dans un pays anormal a été dénoncée en premier lieu par les religieux.

Les religieux ont compris et dénoncer cette stratégie de couper la parole au peuple. C’est pourquoi, le Président du Haut Conseil Islamique du Mali a compris cela, et, il a décidé à casser ce verrou antidémocratique. Ce qui fut fait la grande marche du vendredi 5 avril 2019, organisée par l’Imam Dicko et le Cherif de Nioro, a regroupé plus de 20 000 marcheurs venus de tous les points cardinaux du pays et du centre pour prouver leur détermination, à dénoncer la mauvaise gestion de la crise par le Président IBK et le gouvernement. La grande marche organisée du 5 avril 2019, a fait sauter le verrou imposé par le Premier Ministre !

Les populations ont compris qu’il ne faudra plus rester en spectateurs désormais, mais qu’il faille être un acteur actif du jeu démocratique pour assurer un équilibre citoyen des rôles et des pouvoirs. C’est ce que les religieux du Mali ont compris et c’est pourquoi, ils ne veulent plus rester en marge de la reconstruction du Mali en proie à une désintégration définitive.

Mais à la dernière minute, nous venons d’apprendre que cette belle initiative doit attendre, pour des raisons d’organisation et d’implantation du mouvement à travers le Mali. Ce n’est qu’une question de temps tout simplement, l’avenir nous édifiera.

Siramakan KEITA

Source: Le Carréfour

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