Le recensement général agricole (RGA) a été lancé en mai 2024 à travers le pays. Cette opération qui est une première, couvre entre autres les domaines de l’agriculture, l’élevage et la pêche.
Sékou Coulibaly est le président de la chambre d’agriculture de Koutiala. Selon lui, ce recensement va permettre le développement de l’agriculture.
« À voir de près, à part celle des paysans, les statistiques existent dans bon nombre de structures. Donc le principal objectif est d’avoir des données statistiques du secteur agricole. Cela concerne les agriculteurs et les terres cultivables », explique-t-il. Et Sekou Coulibaly d’ajouter « Sans ces données, nous les paysans raterons beaucoup d’œuvres qui nous sont destinées ».
Des paysans confirment que cette opération va beaucoup leur servir à mettre de l’ordre dans leurs activités agricoles et aussi à atteindre les objectifs fixés.
« Il y a un moment pour faire le repiquage, le désherbage. Il y a un moment pour faire les engrais. C’est ça le calendrier, c’est ça le recensement », soutient Oumar Hamadoun, exploitant agricole à Tombouctou. Il estime que c’est une « opération importante pour bien connaître le champ, pour bien cultiver ».
Le retard, une inquiétude
Cette campagne qui a été lancée en mai 2024 à Samanko a accusé du retard, selon le responsable de la chambre d’agriculture. « C’était prévu pour être exécuté avant la saison pluvieuse, mais cela a pris du retard et ce n’est pas sans difficultés pour les recenseurs », souligne Sékou Coulibalyqui ajoute à cela le contexte dans lequel se trouve le pays. « L’idéal était vraiment de le faire en saison sèche », dit-il.
Notons que pour cette première année, le secteur agricole a bénéficié de six milliards de francs CFA pour la mise en œuvre du recensement Général Agricole.