Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a regretté les scènes de violence qui ont fait au moins un mort ce vendredi à Bamako suite à l’appel des leaders du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui réclame sa démission, a-t-il déclaré dans un message publié dans la nuit de vendredi à samedi par la présidence malienne.
« A ce stade, le bilan et les circonstances exactes des pertes humaines et matérielles restent à établir. Une enquête est diligentée à cette fin », a-t-il assuré.
Le chef de l’Etat malien a assuré que « c’est au nom de l’Etat de droit que les pouvoirs publics ont autorisé la manifestation du M5-RFP ».
« C’est au nom de ce même Etat de droit qu’il m’incombe d’assurer la sécurité des biens, des citoyens et des Institutions et cela sera fait, sans faiblesse aucune », a-t-il promis. Toutefois, le président Keïta a tenu à réaffirmer sa « volonté de poursuivre le dialogue ».
Pour leur part, les leaders du M5-RPF ont annoncé dans un communiqué publié vendredi, qu’ils tiennent « le pouvoir d’IBK (Ibrahim Boubacar Kéita) responsable de toutes les violences et leurs conséquences sur les personnes et les biens publics et privés ».
Le président malien et une mission de la CEDEAO ont tenté de résoudre la crise socio-politique au Mali par des rencontres et négociations avec les leaders du M5-RFP, alors que ces derniers continuent à exiger la démission du chef de l’Etat malien qui a été élu démocratiquement.