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Le président Ibrahim Boubacar Keita, au XXe Forum de Bamako : « Venir au Mali, c’est devenu un acte de foi ! »

Le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) a ouvert ce jeudi 20 février les travaux du Forum de Bamako, qui fête cette année ses vingt ans, sur le thème : « Quelle Afrique à l’horizon 2040 ? » L’occasion pour le chef de l’État malien d’appeler les participants à cette cérémonie à se faire les défenseurs du patrimoine culturel du Mali face aux forces de l’obscurantisme.

«Nous sommes tellement sensibles que vous soyez venus à Bamako», car venir au Mali «dans notre pays aujourd’hui martyrisé et victime de l’indicible, c’est devenu un acte de foi!» Le président malien Ibrahim Boubacar Keita (dit IBK) ne cachait pas sa joie ce jeudi matin lors de l’ouverture au CICB (Centre International de Conférences de Bamako) de la XXe édition du Forum de Bamako, le célèbre «think-thank» fondé en 2001 parAbdoullah Coulibaly pour tenter de trouver des solutions pragmatiques aux problèmes auxquels sont confrontés nombre de pays d’Afrique.

«Au fil des ans, ce merveilleux Forum de Bamako, dont on ne dira jamais assez la pertinence, s’est imposé comme le Forum de l’autre partie du monde que l’on n’entend pas souvent.» Il est de surcroît devenu «une œuvre d’intérêt national évident» pour le Mali et le lieu témoin d’«une Afrique qui émerge au lieu de subir».

«Je serai attentif à vos travaux car l’Afrique n’a plus le choix : ou elle se relève et avance sur la voie de l’émergence, ou elle sombrera», affirme dans la foulée le chef de l’État malien, assurant aux participants du Forum, qu’il recevra samedi au Palais de Koulouba : « Vos travaux nous sont essentiels, vos conclusions nous aideront» à prendre les bonnes décisions pour l’avenir et le développement du pays. Tant il est vrai que le Mali – comme tous les pays du Sahel – semble être à la croisée des chemins. En raison du terrorisme qui sévit et progresse dans toute la sous-région, menaçant sérieusement la reprise économique et les efforts de développement.

«Dans ce Sahel rouge du sang de nos enfants, c’est une tragédie que nous vivons au quotidien», observe le président IBK, rappelant que «le Mali, aux ressources très modestes, est obligé d’engager 25% de son budget annuel pour faire face aux questions de défense et de sécurité». Avant de conclure sur ce sujet : «Cet effort national, nous le devons à nos enfants, dans une guerre asymétrique menée par ceux qui ne respectent aucune valeur et n’ont aucun souci de l’homme.»

Abdoullah Coulibaly : «L’Afrique
est la profondeur stratégique de l’Europe»

Mais le président malien, qui a été fait l’an passé par ses pairs de l’Union Africaine «champion de la culture, des arts et du patrimoine» et s’est entouré d’un conseiller spécial de talent en la personne du Professeur Alioune Sall, directeur-fondateur de l’Institut des Futurs africains, d’insister sur «l’importance du fait culturel» aujourd’hui en Afrique, où tout ne saurait se limiter à la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), prévue à compter du 1er juillet prochain.

«Nos intérêts sont liés car l’Afrique est la profondeur stratégique de l’Europe», a cependant redit le président du Forum Abdoullah Coulibaly dans son allocution d’ouverture, en saluant la présence du directeur de MEDEF International, Philippe Gautier, et d’une importante délégation du Cercle des économistes qui organise chaque année les Rencontres économiques d’Aix-en-Provence.

Avec pour thème : «Quelle Afrique à l’horizon 2040?», la XXe édition du Forum de Bamako – qui s’emploiera bien sûr à faire œuvre utile en matière de prospective – aura donc également cette année une dimension très culturelle, comme en témoignait d’ailleurs la présence à la cérémonie d’ouverture, aux côtés du chef de l’État et du Premier ministre Boubou Cissé, de la ministre de la Culture, Ramatoulaye Diallo, et de la ministre de l’Économie numérique et de la Prospective, Kamissa Camara, qui nous a accordé un entretien publié ce mercredi.

D’ailleurs, «quel pays aujourd’hui peut se targuer d’un même héritage culturel que le Mali?», s’interrogeait à voix haute le président IBK, invitant tous les participants à se faire les acteurs et défenseurs de ce patrimoine sans égal pour contrer les forces de l’obscurantisme qui veulent faire table rase du passé, oublieux qu’au pays du célèbre écrivain et ethnologue Amadou Hampâté Bâ, l’homme doit rester «l’alpha et l’oméga du développement».

Source: africapresse

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