Remplacé par Catherine Colonna au poste du ministère des Affaires étrangères, Jean- Yves Le Drian figure incontournable du parti socialiste, qu’il a quitté, en 2018, a pu se prévaloir de rester membre de l’exécutif entre le mandat de François Hollande et le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, passant du ministère de la Défense à celui des Affaires étrangères.
Dix (10) années à forger l’influence française dans le monde, pendant lesquelles l’ancien maire de Lorient et député du Morbihan a occupé une position de premier plan dans un cycle entier d’intervention de la France au Mali, d’abord avec l’opération Serval, lancée en janvier 2013, jusqu’ à l’annonce du désengagement des forces armées françaises du territoire face au rejet de la junte militaire au pouvoir à Bamako, au mois de février. Mais ces derniers mois, les relations entre la France et le Mali sont très tendues à tel point que Jean-Yves Le Drian a été convoqué par la justice malienne dans le cadre d’une enquête portant sur une «atteinte aux biens publics et autres infractions» auprès du tribunal de Bamako.
C’est une histoire d’attribution d’un marché de fabrication de passeports maliens à une société française (à laquelle) le fils de Le Drian serait lié. Une situation qui laisse croire certains
observateurs que sa non-reconduction dans le nouveau gouvernement Borne est liée à cet incident. Le Mali aura eu raison de deux des trois (03) ministres de tutelle: Jean- Yves Le Drian et Florence Parly sautés du gouvernement. Quant à Bruno Lemaire, son sort serait au franc CFA.
Source : L’inter de Bamako