En déplacement ce mardi 2 octobre pour visiter des établissements scolaires, à l’occasion de la rentrée des classes, Soumeylou Boubeye Maïga doit aussi s’entretenir avec des chefs de villages, ainsi que les dirigeants des milices d’auto-défense peuls et dogons à Mopti. Depuis début juillet, un dialogue a été initié pour mettre un terme aux conflits inter-communautaires qui sévissent dans la région.
C’est une étape importante dans un processus de paix encore fragile. L’occasion pour le Premier ministre de montrer que l’Etat est prêt à jouer son rôle. Lors de l’entretien, il sera question de formation professionnelle, de programme de DDR, démobilisation, désarmement et réhabilitation ou encore de relance économique.
« Nous devons donner d’autres perspectives que les armes aux jeunes de la région », a confié à RFI Soumeylou Boubeye Maïga. Depuis trois mois, sous l’égide de l’ONG le Centre pour le dialogue humanitaire, peuls et dogons ont initié un processus de paix.
Des avancées ont été faites comme la signature d’un accord de paix, fin juillet, par 34 chefs de village du cercle de Koro, ou encore la signature la semaine dernière d’un cessez-le-feu par l’un des leaders du groupe d’auto-défense dogon, Dan Nan Ambassagou. Mais l’espérance de vie de ces textes dépendra d’une donnée cruciale : le retour de l’autorité de l’Etat dans la région. Chaque partie a été claire sur ce fait : pour baisser les armes, il faut pouvoir se sentir en sécurité.
Selon les Nations unies, les conflits dans le centre du Mali ont fait près de 300 morts depuis le début de l’année.
RFI