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Le PM Choguel ne jure plus que par Assimi Goita

Entre Choguel Maiga, porte-parole déçu du M5-RFP qui fustigeait naguère le «colonelisme», et le PM, qui se démène pour demeurer à la Primature, la différence n’est plus à démonter. Elle réside notamment dans l’aptitude d’accommodation ainsi que dans la préférence toute faite entre les affinités et apparentements en fonction de leur utilité. Ceux qui en doutaient- en dépit des dithyrambes à l’adresse du président de Transition – devraient en avoir le cœur net depuis l’interview accordée par la Primature au confrère Alain Foka de RFI. A l’occasion, il n’aura point suffi au chef du Gouvernement de Transition d’insister sur la symbiose et l’identité de vues qui caractérisent ses rapports avec le chef de l’Etat. Chacune de ses déclarations, en bien comme en mal, est en effet largement partagée par le président Assimi Goita, a ainsi soutenu Choguel Maiga. Le Premier ministre, par la même occasion, ne tarissait pas de reconnaissances  envers le chef de l’Etat pour le choix porté sur sa personne pour conduire l’action gouvernementale. Le hic est que le Premier ministre s’en réjouit au point d’oublier la partition de sa famille politique dans le processus qui l’a conduit à la Primature. Oubliées, en clair, le consensus politique arraché de haute lutte au sein du M5 lors de sa désignation comme chef du Gouvernement.

Les annonces abjectes résistent à la justice des mœurs

Quoiqu’elles soient ventilées dans une langue peu accessible au grand public, leur persistance sur les places publiques continuent de heurter impunément les sensibilités. Il s’agit de ces annonces qui pullulent à chaque carrefour de la capitale et assez ostensiblement affichées aux feux de circulation pour ne pas échapper aux usagers. Mais elles sont pour la plupart destinées à une certaine clientèle de sensations sexuelles avec des messages qui défient toute obscénité.  «Développe – sexe »,  « éjaculation rapide », «faiblesse sexuelle, etc…», sont les syndromes auxquels les charlatans de la modernité proposent la panacée. Depuis plusieurs années que la pratique a cours, aucune enquête ou mesure punitive n’est intervenue de la part des magistrats chasseurs d’atteintes aux mœurs. Et pourtant la traque en la matière est d’autant plus aisée que leurs auteurs s’en cachent à peine. En effet, sur chaque message figure leurs contacts téléphoniques et références.

La junte est-elle divisée sur la durée de la Transition

Iront où n’iront pas ? La question se trouve sur toutes les lèvres depuis la fin des Assises nationales de la Refondation et l’annonce de 5 années maximum pour la durée de la Transition. Les autorités ont beau défendre qu’il s’agit d’une base de discussion, l’opinion demeure sceptique quant à leur volonté de se dépêcher pour un retour à l’ordre constitutionnel et la conduite du processus de la Transition à son terme. Mais il faut dire que les inquiétudes ne sont que très partiellement justifiées. Et pour cause, l’unanimité, semble-t-il, est loin d’être faite autour d’une extension exagérée de la durée de la Transition. Il nous revient de bonne source, en clair, que sur la question deux tendances sont irréconciliablement opposées. On note d’une part ceux qui sont acquis à la position du Premier ministre d’une transition intégralement refondatrice, puis d’autre part les défenseurs d’un schéma qui ne saurait aucunement excéder la durée du mandat du défunt président déchu. Nos sources confient par ailleurs que le chef de l’Etat en personne appartient à la seconde tendance. De quoi faciliter peut-être, dernier ressort, la tâche de négociateurs de la Cedeao ? Wait and see.

Les salaires et 15% d’ouverture de crédit

Tous les yeux sont désormais rivés sur les négociations entre le Mali et les instances communautaires sous-régionales et dénouement des équations économiques qui s’abattent sur les populations depuis la survenue de l’embargo. Et pour cause, les signaux n’ont de cesse rougir du jour au lendemain. Aux répercussions sur l’accès aux produits de consommation courante pourraient bientôt s’ajouter l’absence totale de moyens pour y accéder : l’argent. En tout cas, les signes avant-coureurs sont là, têtus et ne présagent rien de plus radieux que l’incertitude ambiante avec une ouverture des crédits à hauteur de 15%  seulement pour le semestre en cours. Manifestement, une proportion dérisoire, selon nombre d’observateurs inquiets, qui tirent notamment la sonnette d’alarme sur une plausible incapacité des finances publiques maliennes à assurer les salaires à compter de ce mois. Les asphyxiantes restrictions sous-régionales sont passées par-là.  En plus d’une réduction des marges de recettes aux portes, le pouvoir n’est plus admis  à la levée de fonds sur les marchés sous-régionaux qui tenaient lieu jusque-là de perfusion financière

Rassemblées par la Rédaction

Source: Le Témoin

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