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Le Mali déclare le chef du bureau de la Minusma à Kidal persona non grata

Le chef du bureau de la Minusma à Kidal a été démis de ses fonctions et déclaré persona non grata par Bamako, suite à des propos polémiques sur la ville de Kidal début décembre.

Christophe Sivillon, de nationalité française, avait déjà été relevé de ses fonctions de chef du bureau de la Minusma à Kidal par sa hiérarchie avant la décision du Mali de le déclarer persona non grata.

Le diplomate onusien a désormais 24h pour quitter le territoire national. Il était, ce mardi 10 décembre, dans un avion en partance de Kidal vers Bamako lorsque le ministre malien des Affaires étrangères a fait sa déclaration officielle.

« Le Premier ministre et le gouvernement ont décidé de déclarer persona non grata le chef du bureau régional de la Minusma à Kidal pour les propos qu’il a tenus la semaine dernière », a déclaré Tiébilé Dramé devant la presse. Un autre fonctionnaire de l’ONU à Kidal a été nommé pour assurer l’intérim du poste.

Dans un communiqué, la Minusma prend acte de la déclaration du gouvernement Malien. Mais regrette l’interprétation faite des propos de son chef de bureau à Kidal. La Minusma précise qu’aucun doute ne doit subsister sur l’engagement ferme de la mission onusienne à respecter et préserver l’unité du Mali. Et son intégrité territoriale.

« Des délégations venues du Mali »

Lors de l’ouverture du congrès du mouvement armé indépendantiste MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), qui s’est tenu à Kidal – ville malienne sous contrôle de l’ex-rébellion – celui qui était alors encore le numéro 1 local de la Minusma avait souhaité la bienvenue aux « invités et membres des délégations venues du Mali et de l’étranger ».

Des propos aussitôt condamnés avec fermeté par la société civile et le gouvernement malien, estimant que cette déclaration pouvait laisser penser que Kidal ne relevait pas de la souveraineté malienne. Dès lors, le sort de Christophe Sivillon était scellé.

L’ONU voulait, semble-t-il, un départ sans fracas. Bamako, très remonté, était visiblement partisan de la manière forte. Selon un observateur – cette phrase qui a circulé sur les réseaux sociaux et provoqué une levée de bouclier – a été sortie de son contexte et tronqué.

RFI

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