«Cette audience m’a permis de rendre hommage à tous ceux avec qui j’ai pu travailler cette année aux premiers rangs desquels je placerai les jeunes troupes FAMa avec qui j’ai pu justement combattre l’adversaire. Je tiens à rendre un hommage très appuyé aux soldats maliens déployés dans le Gourma (région naturelle à cheval entre le centre et le nord du pays) qui sont très combatifs et très courageux», a reconnu le Général Blachon.
«J’ai une pensée pour toutes ces populations auprès desquelles nous avons combattu, de manière à ce qu’elles vivent mieux, qu’elles vivent davantage en sécurité. C’est à elles que je pense au moment de quitter votre pays», a ajouté l’Officier supérieur de l’armée française.
Pour ce qui est de l’efficacité de Barkhane dans sa mission de lutte contre le terrorisme, le Général de Division Frédéric Blachon a indiqué que, comme dans toute crise, «nous avons eu des résultats très positifs dans certains domaines, je pense en particulier aux coups que nous avons pu porter contre l’adversaire. C’est important que l’adversaire n’ait pas la libre disposition du pays, qu’il ne puisse pas se déplacer comme il veut».
«Le traitement de la crise n’est pas que militaire. Mais, il faut également que certains se chargent de pouvoir attaquer l’adversaire… L’action militaire est donc importante», a-t-il précisé.
La «grande satisfaction» du commandant sortant de la Force Barkhane c’est d’avoir pu participer «au développement du côté de Ménaka. Au total, avec l’Agence Française de Développement (AFD), on a pu avoir de belles choses à raconter. Quand je vois notamment des réfugiés qui sont capables de revenir après avoir quitté leur pays, ça c’est un signe. Et je vois que sur les routes, on se déplace mieux. Je vois que, aujourd’hui on trouve des choses qu’on ne trouvait pas à Ménaka. Ça ce sont des signes positifs».
Cette audience a lieu le lendemain d’une action terroriste contre la base de la Force Barkhane à Gao. En effet, un véhicule-suicide a explosé le lundi 22 juillet, à l’entrée de la vaste base française de Gao, dans le nord-est du Mali faisant plusieurs blessés militaires et civils. Des soldats français et estoniens figurent parmi les blessés de cette attaque qui a été repoussée.
Moussa Bolly