Sous la houlette de Lamine Seydou Traoré, le ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau est devenu un champ de ruines, incapable de satisfaire la moindre demande sociale.
« Bamako, cité obscure », « Bamako broie du noir », « Lumières éteintes »… Les qualificatifs forts assénés par des citadins foisonnent pour décrier les délestages sauvages, devenus leur lot quotidien surtout par ces temps de forte chaleur.
Conséquence : les usines tournent au ralenti, les commerces battent de l’aile, les travailleurs manuels pour lesquels l’utilisation de l’électricité est indispensable souffrent le martyre. Sans oublier la recrudescence de l’insécurité sur les routes à cause de l’extinction par ce fait même des feux de signalisation.
Décidément, le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, appelé à la rescousse du secteur, s’avère un piètre manager en manque d’inspiration, adepte du bagout, des promesses non tenues et, plus grave encore, de la mystification.
Dans la propagande ambiante, n’avait-il pas dit avoir réparé à vil prix des machines de l’Energie du Mali (EDM-SA) naguère entretenues à coup de milliards de F CFA, ajoutant que cela signifiait la fin des coupures et des délestages à Bamako ? Il y a presque un an de cela. Hélas ! « Le mensonge à beau courir, la vérité finit toujours par le rattraper ». Pour ne l’avoir compris, Lamine Seydou Traoré est pris à son propre piège. « Tel est pris qui croyait prendre », pour en emprunter de nouveau à la sagesse populaire.
Aujourd’hui, le département des Mines, de l’Energie et de l’Eau ressemble réellement à un champ de ruines avec des services rattachés abonnés au déficit de production, auxquels on impose les choix improductifs de recrutement tous azimuts de personnel non indispensable. Les investissements sur les matériels et les équipements réduits à leur plus simple expression, l’Energie du Mali (EDM-SA) et la Société malienne de gestion de l’eau (Somagep-SA) n’assurent plus que le service minimum au grand dam des consommateurs qui voient leurs besoins en eau et en électricité décuplés ces temps-ci à cause de la forte chaleur.
A la traine du gouvernement, Lamine Seydou Traoré n’est également pas innocent dans la morosité qui frappe le secteur des mines. Aucun nouvel investissement n’a eu lieu ces derniers temps, à cause visiblement de la peur des étrangers à venir au Mali après l’épisode de Menankoto quand B2Gold a failli être évincé de sa propriété après avoir investi plus de 7 milliards de F CFA dans l’exploration.
La tentative de subtilisation a certes échoué, mais elle va laisser des traces tant que Lamine Seydou Traoré demeurera au gouvernement.
On le voit donc, inutile d’attendre l’épilogue de l’émission « Mali Kura Taasira » de l’ORTM pour le classement définitif des membres du gouvernement Choguel Kokalla Maïga. Le dernier de la classe est bel et bien le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré.
La note peu honorable du Premier ministre (3/10) est connue depuis son passage devant le Conseil national de transition (CNT). On attend juste celle du Dernier ministre. Les disjoncteurs risquent de sauter !
El hadj A. B. HAIDARA
Source: Aujourd’hui Mali