Après la mise en garde de l’UNTM, sa destitution comme représentant du M5 à la Primature par les fondateurs dudit mouvement, c’est autour de l’Adéma-PASJ d’élever la voix contre le Premier ministre, Choguel Maiga. Accusé de partout tant du côté des partis politiques, des organisations de la société civile comme étant un Premier ministre clivant, M. Maiga, depuis sa raclée au CNT, n’a plus une bonne presse. L’homme est contesté à cause de sa politique qui divise les Maliens. Devenu « encombrant » et malgré son rappel à l’ordre par les militaires, Choguel continue de tenir des propos haineux à même de « mettre le feu à la case ». Sa dernière sortie date d’il y a quelques jours.
En bon Premier ministre provocateur, Choguel selon l’Adéma PASJ, invite une partie de la population malienne appelée « forces du changement » « à se préparer pour gagner les prochaines élections générales en vue d’empêcher les forces du mal ». Soutien de taille de la transition, la Ruche est sortie de sa réserve.
Pour les Abeilles, le Premier ministre, Choguel Maiga, « suite à une telle déclaration malencontreuse, terreau de la division et de conflits pré ou post-électoraux, n’est plus crédible et, à cet effet, ne serait être considéré comme l’interlocuteur idéal pour la suite du processus d’une transition de rassemblement et de paix sociale ».
L’Adéma PASJ se dit outré par les propos tendancieux d’un Premier ministre clivant et qui risquent « de mettre dos-à-dos les Maliens dans un contexte déjà éprouvant pour le Mali, l’Adéma, en appele au Président de la Transition à jouer pleinement son rôle constitutionnel de garant de l’unité nationale, de la paix et de la cohésion sociale, pour permettre l’organisation d’élections démocratiques, libres, inclusives, transparentes et apaisées ».
L’Adéma demande au Premier ministre, président du parti MPR, « de faire preuve de courage pour démissionner de ses fonctions sans délai, afin de mieux se consacrer exclusivement, à la préparation des prochaines élections générales, à égalité de chances avec les responsables et militants des autres formations politiques en compétition »
Le parti que dirige Pr. Marimatia Diarra « en appelle au sens patriotique de l’ensemble de la classe politique et des organisations de la société civile pour unir leurs efforts afin de sortir le pays de l’impasse dans laquelle, il a été plongé depuis trop longtemps ».
Le moins que l’on puisse dire, si le Président de la Transition veut une organisation et une bonne tenue des élections générales sans conflit postélectoral, dans un Mali en paix, il lui revient de demettre Choguel K. Maiga et de faire venir un PM rassembleur et plus consensuel.
Ne dit-on pas qu’un homme avertit en vaut plusieurs.
Amadou Sidibé
Source: Arc en Ciel