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La tension monte entre Soumaïla Cissé et IBK: « le deuxième tour est indispensable et inévitable » selon Cisse

Le soir du scrutin, des média en ligne et radio de la place ont publié des résultats partiels favorables à un seul candidat sur les 27 dans la course à la présidentielle du 28 juillet. Triés sur le volet, ces résultats qui laissent un grand écart entre le candidat Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) et les autres, ses partisans ont manifesté dans les rues pour le déclarer élu dès le premier tour. En réaction, les quatre candidats du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) ont tenu hier lundi, une conférence de presse. Il s’agit de Soumaïla Cissé, Dramane Dembélé, Modibo Sidibé et Jeamille Bittar.Front Uni pour la Sauvegarde de la Democratie et de la Republique conference presse soumaila cisse jemaille bittar modibo sidibe dramane dembele presidentielle resultat second tour premier
Pour le président du FDR, Ibrahima Ndiaye, les résultats qui circulent dont on ne sait pas la provenance, si l’on ne prenne garde, risque de nous conduire là où personne ne souhaite. Dans son communiqué lu par Djigiba Kéita PPR, le Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et de la République (FDR) note que « la très forte mobilisation du peuple malien lors du scrutin du 28 juillet 2013 est l’expression de sa volonté collective « de tourner la page de la profonde crise politique, institutionnelle et sécuritaire que le pays traverse depuis janvier 2012 ». Elle illustre la détermination de notre peuple de prendre une part active au processus de sortie de crise. Il précise que cette forte mobilisation ne signifie guère que les conditions de l’expression claire de la volonté du peuple étaient réunies le 28 juillet. Loin s’en faut. « Le FDR dénonce les dysfonctionnements, les ratés et les couacs qui ont privé des centaines de milliers de Maliens de prendre part au choix du prochain président de la République tant à l’intérieur du pays, que dans les camps de réfugiés et dans la diaspora. Le FDR met en garde ceux qui à l’intérieur et à l’extérieur tentent de proclamer un candidat élu dès le 1er tour au mépris de la volonté du peuple. Ils seront comptables des conséquences de leur aveuglement ».

Le FDR et ses quatre candidats s’insurgent contre « les déclarations irresponsables de certains observateurs internationaux dont le Chef de la mission d’observation de la Francophonie, qui a osé déclarer qu’ « un second tour serait un gâchis », toute chose  qui démontre un parti pris dans la compétition électorale en cours et un mépris pour le peuple malien », selon le communiqué du FDR. Le FDR et ses quatre candidats réaffirment leur attachement à la défense de la Constitution et de la République et invitent les uns et les autres à respecter la dignité du peuple malien.
Le candidat Soumaïla Cissé a rappelé la lutte pour la sauvegarde de la constitution qui a du reste conduit à la naissance du FDR. Selon lui un deuxième tour est indispensable et inévitable. A la question de savoir si le document qui a circulé quelques jours avant la date de l’élection présidentielle traduit une réalité, Soumaïla Cissé trouve troublant que les scenarii qui sont dans le document en question sont en train de se dérouler : une manifestation prévue pour proclamer la victoire d’un candidat a eu lieu le soir du 28 juillet et le taux de plus de 50,10 % au premier tour a été évoqué.  Pour Modibo Sidibé, le candidat des Fare, la sécurité du vote des Maliens doit être préservée, « les procédures de proclamation des résultats doivent être respectées. Si chacun doit publier ses chiffres, il y aurait une guerre des chiffres ». Selon Dramane Dembélé, le candidat de l’Adema-Pasj, dans un bureau de la Commune VI, le seul candidat qui rafle tout a eu 90 % et les autres confinés à 10 %. Des chiffres qui sont pires que le temps du parti unique, selon lui. « Nous mettons en garde toux ceux qui cherchent à publier des résultats qui ne reflètent pas le suffrage des Maliens », a déclaré Jeamille Bittar le candidat de l’UMAM.
Un journaliste s’est posé la question si les dés ne sont pas pipés, car la garde présidentielle aurait déjà pris position devant le domicile du candidat déclaré élu par des résultats partiels triés. « Nous avons le sentiment que ces élections ont été tronqués dès le départ ». Mais selon lui, un second tour est inévitable.
Aguibou Sogodogo
B. Daou

Source: Lerepublicainmali

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