La milice progouvernementale Gatia a elle aussi été mise en garde par la Minusma dans le nord du Mali. Mais contrairement au MNLA, elle n’a jusque la pas franchi la ligne rouge.
On sait que le 21 janvier à Tabankort, dans le Nord du Mali, les Casques bleus ont dû employer la force contre les rebelles maliens. On sait moins qu’il y avait eu un précédent, un mois plus tôt – sauf que les rôles étaient inversés. En décembre 2014, le Gatia et la branche loyaliste du MAA, deux milices favorables au gouvernement central, avaient regroupé une trentaine de pick-up près de Ber, dans la région de Tombouctou.
Depuis plusieurs mois, cette ville est tenue par des groupes rebelles parmi lesquels le MNLA et la branche irrédentiste du MAA. Comme Tabankort, elle passe pour une plaque tournante de tous les trafics (drogue notamment). Au tout début de janvier, sentant l’imminence d’une offensive, la Minusma avait averti : “Si vous attaquez, nous ferons feu.” Les miliciens loyalistes avaient pris l’avertissement au sérieux et s’étaient repliés.
Les rebelles n’ont pas eu cette prudence à Tabankort, ville tenue depuis juillet 2014 par les groupes pro-Bamako : ils s’apprêtaient à attaquer une nouvelle fois la ville, le 21 janvier, quand la Minusma a tiré sur leurs positions.
Source: Jeune Afrique