Le secrétaire général de la CSTM, Hammadoun Amion Guindo était en face des journalistes le 13 août 2021 au siège de CSTM, pour informer l’opinion nationale et internationale d’une éventuelle grève générale. Le motif de la grève est le silence du gouvernement autour d’un cahier de doléances que la CSTM a déposé depuis le 14 juillet dernier sur la table du gouvernement.
La Confédération syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) prend à témoin la presse pour informer l’opinion nationale et internationale, qu’elle irait en grève générale de 72h, à compter du 30 août au 01septembre 2021, sur toute l’étendue du territoire national, si le cahier de doléances qu’elle a déposé sur la table du gouvernement, n’est pas mis en application. Le secrétaire général de la CSTM, Hammadoun Amion Guindo indique c’est pour corriger des inégalités dont les travailleurs sont victimes.
Le cahier de doléances de la CSTM contient trois axes de revendication. Le premier axe est prioritaire. C’est un rappel au respect de droit de liberté, et au respect des engagements que le gouvernement a librement consenti sur le plan national et sous-régional dans l’espace UEMOA, avec les travailleurs et aussi au niveau de l’organisation internationale du travail. Ce sont des conventions ratifiées par le gouvernement qui ne sont pas appliquées.
Le deuxième axe porte sur des accords signés entre le gouvernement, le Conseil national du Patronat du Mali (CNPM ) et la Confédération syndicale des Travailleurs du Mali ( CSTM ) ,qui souffrent dans leur mise en œuvre. « Nous avons attendu des années, compte tenu de la situation sécuritaire, économique et politique au Mali, privilégiant toujours le national » déclare le Secrétaire général de la CSTM. Avant de renchérir « Mais nous estimons aujourd’hui que nous sommes à une période charnière qui est la transition qui n’a pas pour ambition d’aller ou de se faire reconduire par les élections. Nous sommes dans une situation exceptionnelle où on peut corriger un certain nombre de lacunes ».
Le troisième et le dernier axe sont des nouvelles doléances qui visent à apporter un changement dans la gouvernance au Mali. Selon la CSTM, le combat mené pour un Mali nouveau n’a pas porté de fruits. « Nous avons vu que depuis que la transition est mise en place, bien que nous nous soyons battus pour un changement sur le plan gouvernemental, les actes ainsi posés depuis un certain nombre de temps ne nous montrent pas ce changement qu’ensemble nous avons souhaité » regrette Hammadoun Amion Guindo.
Falaye Sissoko
Source : Canard Déchaine