Il se dit qu’un gouverneur se trouve à Kidal. Mais en réalité, il ne gouverne que sur papier. Et pour cause, dans la ville rebelle, c’est la CMA qui règne en maitre absolue. Elle dicte ses lois et principes à qui de droit et prend des décisions unilatérales en signe de propagande et de provocation des plus hautes autorités de la République du Mali.
En effet, l’ex-groupe rebelle qui se dit signataire de l’Accord pour la paix n’en finit pas d’instrumentaliser les pauvres populations de la ville pour saboter le processus de la cohésion sociale et l’unification du pays. Comment expliquer la situation intolérable qui vient récemment de se produire avec le sort réservé au drapeau malien. Dans l’indifférence des responsables de la CMA, une foule déchainée s’en est violemment prise au drapeau malien qui flottait dans la cour du gouvernorat. La scène a été filmée et les images ont fait le tour du monde sur les réseaux sociaux.
Ces incontrôlés ont mis à terre et à feu le drapeau malien, avant de faire remonter le drapeau de « l’Azawad ». La scène a été présentée comme une nouvelle victoire de la CMA qui veut toujours montrer à la face du monde que le sol de Kidal a depuis 2012 échappé au contrôle de l’Etat malien. Personne n’a entendu et vu la CMA condamner cette barbarie. En loyale et sincère partie prenante du processus de paix, la CMA devrait prendre les mesures qu’impose la situation. Mais hélas. Le poisson pourrit par la tête. De ce fait, il faut admettre que la partition du Mali est en jeu. Dans ces conditions, au bout de quelques années, il sera imposé au Mali d’accorder une autonomie de gestion à Kidal. Ça sera alors la création d’un nouvel Etat dans le Mali. C’est aux autorités de prendre toute leur responsabilité. A bon entendeur salut !
Jean Goïta
Source : Lettre du Peuple