Dans l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder, l’ex-directeur général du PMU-Mali, Kafogo Coulibaly, promu en février 2020 président du conseil d’administration, a apprécié à sa juste valeur les performances du PMU-Mali et invité la direction générale, l’ensemble du personnel, les revendeurs et les guichetiers à maintenir cette dynamique.
Aujourd’hui-Mali : Brièvement, comment se porte aujourd’hui le PMU-Mali ?
Kafogo Coulibaly : Actuellement, sans trop se flatter, le PMU-Mali se porte très bien comme l’attestent les résultats.
Pouvez-vous parler de ces performances ? Car au cours du dernier conseil d’administration de la société, les résultats du bilan clos au 31 décembre 2021 ont été jugés satisfaisants.
Lors du dernier conseil d’administration, les résultats présentés étaient particulièrement très intéressants. Parce que de 197 milliards F CFA en 2020, nous sommes partis à plus de 403 milliards F CFA de chiffre d’affaires en 2021.
En faisant la comparaison, la différence apparait clairement avec un gap positif de plus de 205 milliards F CFA.
Le chiffre d’affaires a plus que doublé. Ce qui est vraiment appréciable et intéressant pour un conseil d’administration.
Le total bilan a sérieusement grimpé. Nous sommes partis jusqu’à plus de 34 milliards F CFA en 2021 contre 19 milliards F CFA en 2020. Ce qui fait que le bénéfice dégagé en 2021 est passé à plus de 6 milliards de F CFA contre 2 milliards F CFA en 2020. Ce qui prouve qu’un pas géant a été réalisé.
Le bénéfice net dégagé est un bon critère. Ce qui prouve qu’il y a eu des efforts appréciables qui méritent d’être salués. Parce que quand il y a des efforts, il faut le dire aussi pour encourager les gens à aller de l’avant. C’est ce qui est recherché.
Comment avez-vous pu maintenir la société à flot malgré le contexte de crise multiforme que connaît le pays?
Malgré le contexte marqué par les conséquences de la Covid-19, en plus de la crise multidimensionnelle et l’instabilité au niveau du management, le résultat est là.
L’exercice 2021 a été caractérisé par la mise en place d’une nouvelle organisation, l’esprit d’initiative, de créativité dans un contexte d’une politique de maitrise des charges, et d’amélioration de la gouvernance. Aussi, en 2021, la plupart de nos contrats arrivaient à termes. Donc, les contrats devraient être relus. Quand l’actuel directeur général a pris fonction, c’était l’occasion inouïe pour revoir tous les contrats.
Et le conseil d’administration avait instruit de revoir tous les contrats et de les réviser à la baisse et certains ont été aussi dénoncés. Il faut aussi reconnaître l’appui et l’accompagnement de la tutelle, le ministre Alousséni Sanou qui était dans la même dynamique que le conseil d’administration. Il donnait des conseils à longueur de journée pour voir tout ce qui peut être déployé.
Donc, c’était la bonne occasion pour rendre la société plus compétitive. Ce, résultat, c’est aussi la bonne orientation par le conseil d’administration. En somme, c’est l’effort conjugué de toute l’équipe de la direction générale, du personnel en passant par les guichetiers, les revendeurs.
Quelles sont les grandes réformes envisagées pour le développement des jeux au Mali ?
Le système des jeux est un secteur particulier. Le PMU-Mali n’est pas une entreprise comme les autres. Il faut donc la réorganisation des structures pour l’adapter aux besoins des parieurs et l’esprit d’une gestion saine.
Y a-t-il des doléances à l’endroit des autorités afin d’appuyer le PMU-Mali dans la réalisation de ses missions ?
Pour le bon fonctionnement du PMU-Mali pour lui permettre d’atteindre les objectifs assignés, l’accompagnement de l’Etat est indispensable. Cela passe par les textes législatifs et règlementaires et l’appui à la lutte contre les jeux clandestins.
Un message fort à l’adresse des parieurs?
Le message fort que j’ai à l’endroit des parieurs, c’est que l’entreprise vit parce qu’il y a des parieurs. Les parieurs sont au centre du dispositif opérationnel de l’entreprise. Le PMU-Mali est à l’écoute des parieurs et innove en fonction de l’évolution de leurs besoins. Donc, je les invite à faire des suggestions, à critiquer dans le bon sens car notre souci c’est leur satisfaction. Aussi notre préoccupation, c’est de mettre les parieurs à l’aise car sans eux il n’y a pas de PMU-Mali. J’invite également la direction générale, l’ensemble du personnel, les guichetiers, les revendeurs à être à l’écoute des parieurs.
Réalisée par Kassoum Théra
Source: Aujourd’hui-Mali