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« Justice en Afrique, Ce grand corps malade : le cas du Mali » : le livre qui épingle la justice malienne

Le nouvel ouvrage de l’ancien Garde des sceaux, Me Mamadou Konaté, est un regard critique sur le fonctionnement de la justice au Mali. « La justice en Afrique ce grand corps malade cas du Mali », est un livre de cent soixante-quatre pages. Édité par la maison d’édition « La Sahélienne », l’ouvrage a été présenté ce week-end au public et à la presse à Bamako. Certains syndicats de magistrats partagent les griefs formulés dans ce livre, mais évoquent « une responsabilité partagée».

 

Pour illustrer son diagnostic de la maladie de la justice malienne, maître Mamadou Konaté revient sur certains cas qui se sont produits près de Bamako. « J’ai vu le juge de Toukoto dormir sous un sommier sans matelas, sans un drap et sous la pluie. J’ai vu une justice où on ne gardera pas une poule dedans, j’ai vu une prison où on meurt de gale et de kôtiokô, tout près d’ici », regrette l’ancien garde des sceaux dans son livre.
L’auteur explique que le bon fonctionnement de la justice malienne dépend du changement de comportement des magistrats. Selon lui, les comportements déviants de certains magistrats sont en déphasage avec l’Etat de droit. « La crainte et la puissance du juge lui exigent d’être correcte de ne pas dévier de ce qu’il est chargé de juger » affirme Me Mamadou Konaté. « Il se trouve, mesdames et messieurs les juges, que parmi vous il y a des déviants, et tant qu’il aura un seul déviant parmi vous, que vous ne retournez pas à la maison vous aurez du mal à juger les autres », renchérit l’avocat au Barreau malien.
L’ancien ministre de justice insiste aussi sur le fait que le rôle d’une presse libre et responsable est « indispensable » au bon fonctionnement de la justice et de l’État de droit.
L’actualité au Mali sur l’application de la peine de mort n’a pas échappé non plus à l’auteur. Sur la question du maintien ou de l’application de la peine de mort sa réponse est sans ambiguïté. « La peine de mort a ce risque que quand on condamne et qu’on exécute la peine il n’y a plus rien. Or, la justice est rendue par des Hommes, et les Hommes sont infaillibles quand ils se trompent… », prévient-il
« Tant que la corruption demeure au sein de la justice aucun espoir n’est permis », répond la section syndicale de la REFSYMA (Syndicat autonome de la magistrature). Pour son président, Cheick Mohamed Cherif Koné, ce livre de l’ex-ministre de la justice décrit dans son intégralité « les maux que connaît la chaîne pénale au Mali ». De la magistrature, à la société civile jusqu’aux défenseurs des droits de l’Homme, « chacun doit travailler à son niveau pour que la justice malienne puisse redorer son image », explique Cheick Mohamed Koné

Studio tamani

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