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Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale : les acteurs du Mali s’appesantissent sur les mesures préventives

Dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale, célébrée chaque 23 mai, le Mali à l’instar des autres pays a célébré cette journée en initiant une table ronde de sensibilisation sur la fistule obstétricale. La table ronde a été organisée par le ministère de la Santé et du Développement social à travers l’Office national de la santé de la reproduction (ONASR).

La fistule obstétricale est une « perforation entre le vagin et la vessie ou le rectum à la suite d’un travail d’accouchement long et difficile ». Cette maladie se manifeste par une perte d’urines et parfois de matières fécales par le vagin engendrant une souffrance physique, morale, psychologique et sociale. Les facteurs favorisant cette maladie chez les femmes sont le mariage précoce, la grossesse précoce, le retard pour les soins de l’accouchement, la mutilation génitale féminine, la malnutrition… En Afrique, près de 2 millions de femmes et filles sont atteintes par cette maladie. Depuis près de 20 ans, l’Afrique est à pied d’œuvre pour éliminer cette maladie dans son continent. C’est pourquoi elle a pris l’engagement de l’éradiquer d’ici à l’Horizon 2030. Soit 07 ans de lutte restant pour son éradication.

D’où ce thème pour la tenue de la journée cette année : « 20 ans après : des progrès insuffisants ! Agissons maintenant pour éliminer la fistule d’ici 2030 ! ».

Pour la célébration de la journée internationale au Mali, l’accent a été mis sur les mesures préventives pour lutter contre cette maladie. D’où le thème « mesures préventives, facteurs contributifs pour accélérer l’élimination de la fistule obstétricale au Mali ». Chaque année au Mali, près de 2000 à 5000 femmes sont atteintes par la fistule obstétricale. Sur ces 2000 à 5000 cas, seulement 10% sont pris en charge et 80% sont dans la nature. Cela est dû à la peur de l’exclusion sociale et religieuse que peut causer cette maladie. Elle est aussi et surtout liée au coût élevé de la réparation de la fistule obstétricale qui peut aller jusqu’à 20 millions. Pour réduire le coût de cette réparation, le ministère de la Santé et du Développement social et ses partenaires sont en phase de mettre des politiques en place, pour assurer la gratuité de la prise en charge de la fistule obstétricale. Avec l’appui des ONG engagées dans cette lutte, de nombreuses femmes porteuses de fistule obstétricale sont prises en charge. Grâce à l’appui de l’Intrahealth, plus de 1200 femmes ont été prises en charge. Pour prévenir cette maladie, il est conseillé d’éviter le mariage des enfants, de ne jamais exciser les filles et surtout de promouvoir la planification familiale. L’office national de la santé de la reproduction a, pour cela, mis en place la campagne de la planification familiale en vue de contribuer à la réduction de cette maladie. La campagne de cette année est prévue du 04 mai au 3 juin 2023. Elle a pour but de prévenir le mariage précoce, les grossesses précoces et surtout d’éviter le rapprochement des naissances pour une bonne croissance des enfants. Notons que le Mali comptant plus de 20 millions habitants a seulement 26 agents de santé spécialisés dans la réparation de la fistule obstétricale. Ce qui prouve à suffisance que ce domaine manque de ressources humaines.

Tioumbè Adeline Tolofoudié

Source : LE PAYS

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