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Insécurité dans le Nord du Mali: Le GSIM revendique une série d’ »attaques meurtrières « contre la MINUSMA

Dans un communiqué diffusé hier jeudi 19 août, correspondant à l’Achoura, qui signifie le dixième jour du premier mois du calendrier musulman Muharram, le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) a revendiqué une série d’attaques contre la MINUSMA dans la région de Kidal. Des attaques qui se seraient déroulées dans la période du 26 juillet au 14 août dernier, ayant fait de nombreuses victimes et d’importants dégâts matériels, si l’on en croit le document publié par le canal de propagande du groupe  » Al Zallaqa « .

 

Au nombre de neuf, ces attaques ont notamment visé les camps de la mission onusienne dans les localités de Gao, Kidal et Aguelhok. La première incursion menée par le GSIM a été erpétrée le 26 juillet dernier à l’aide d’un engin explosif improvisé (EEI) contre un véhicule blindé de la MINUSMA, à Aguelhok. Selon le groupe terroriste, cette attaque a coûté la vie à «  huit casques bleus « . Le GSIM a également revendiqué d’autres attaques terroristes, survenues les 27 et 28 juillet, à Gao et Kidal, à travers le même mode opératoire. Cela, en plus de deux attaques perpétrées à l’engin explosif improvisé les 5 et 6 à Aguelhok, dans la région de Kidal.

Quant aux attaques des 9, 10 et 11 août, elles ont été commises à travers des tirs de mortiers contre des véhicules de la MINUSMA à Aguelhok. Concernant la dernière attaque, survenue le 14 août dernier, le communiqué de préciser qu’elle a été faite à l’aide d’un engin explosif improvisé (EEI) contre un blindé de la mission onusienne à Aguelhok.

En tout, le GSIM a revendiqué une série de neuf attaques contre les forces onusiennes au Mali, causant, selon le groupe terroriste, «la destruction de près de sept véhicules blindés et coûtant la vie ou blessant une dizaine de casques bleus de la MINUSMA».

Fusils d’assaut russes et chinois

Si la majorité des attaques revendiquées par le GSIM contre la MINUSMA ont été causées par des engins explosifs improvisés (EEI), les autres sont ont été effectuées à travers des tirs d’obus de mortier de calibre 120-PM43. Sur les images envoyées par le GSIM pour accompagner le communiqué de revendication de ces attaques, l’on voit aussi des terroristes armés de fusils d’assaut russes de type AKM ou chinois de type 56-1.

Ces attaques revendiquées par le GSIM n’ont pas fait l’objet d’un communiqué officiel de la MINUSMA, les confirmant et les infirmant. Toutefois, lors de son point de presse hebdomadaire, tenu le jeudi 12 août dernier, le porte-parole de la mission onusienne a notamment fait cas de quelques incidents sécuritaires survenus dans le Nord du pays, plus précisément dans la région de Kidal. C’est ainsi que le 3 août dernier, les casques bleus ont découvert un engin explosif improvisé (EEI) pendant une opération régulière de recherche et de détection,  à quelques kilomètres du camp de Kidal. La neutralisation et la destruction de cet engin explosif se sont déroulées avec succès.

Incidents sécuritaires

Par ailleurs, le 5 août, un véhicule faisant partie d’une patrouille a heurté un engin explosif improvisé (EEI) à quelques kilomètres du camp d’Aguelhok. L’explosion a blessé deux Casques bleus tchadiens et endommagé le véhicule. Les deux soldats ont été évacués à Kidal pour être soignés. Une équipe de neutralisation des explosifs et des munitions s’est assurée de l’absence de tout autre piège afin de garantir aux populations locales une zone exempte de menace.

Aussi, le 9 août dernier, en début de matinée, des tirs indirects ont visé le camp de la MINUSMA à Aguelhok, sans faire de dégâts. Deux jours après, soit le mercredi 11 août, le même camp a de nouveau été visé par des tirs directs et indirects. Aucune victime ou dégât matériel n’a été déploré. Voilà quelques incidents sécuritaires recensés par la MINUSMA dans la localité d’Aguelhok, située dans le cercle de Tessalit, au nord de la région de Kidal.

Notons aussi que, depuis un certain temps, des voix s’élèvent au sein de la population d’Aguelhok réclamant la délocalisation du camp dans un autre lieu hors de la ville. Ceci, pour la simple et bonne raison qu’après chaque attaque visant le camp, c’est la population qui en paye le prix fort, puisque se trouvant entre le marteau des terroristes et l’enclume des casques bleus tchadiens qui occupent ledit camp.

Massiré DIOP

Source: l’Indépendant

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