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Ibrahim Boubacar Keita (IBK) : Le président de la partition du Mali à l’œuvre

Malgré la menace d’une année blanche, de conflits communautaires, d’insécurité généralisée, d’attaques de camps militaires, de tensions sociales, de déchirure du tissu social, le président IBK se moque de ces maux qui minent son pays. Ce qui lui tient à cœur, c’est la réforme constitutionnelle qu’il compte coûte que coûte faire pour satisfaire, d’une part, ses mentors occidentaux et d’autre part, les séparatistes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Et il vient de donner la preuve en instruisant au nouveau gouvernement de la réaliser contre vents et marées. Il reste à savoir si le peuple malien va accepter un référendum qui va éclater notre pays en deux (02) Etats.

Contraint de renoncer sous la pression de la rue à son projet de réforme de la Constitution, en 2017, le président Keïta est loin de mettre une croix sur ce plan diabolique dont le Mali du 22 septembre 1960 est le plus grand perdant. Il vient à la faveur du premier Conseil des ministres tenu, le 9 mai, au palais de Koulouba de faire sortir du tiroir le fameux projet de réforme constitutionnelle.

Il a instruit à l’équipe gouvernementale formée, le 6 avril, de réaliser la partition du pays contre la volonté des Maliens à travers la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger dans le cadre d’une appropriation nationale du processus de paix.

Une des missions assignées au gouvernement de Boubou Cissé est de tout mettre en œuvre pour diviser le Mali en deux Etats dont l’un sera dirigé par les peaux blanches qui ne supportent pas la domination des Noirs que leur chuchotent à l’oreille les racistes français qui soutiennent cette cause, depuis 1957. Ce que les bandits armés de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ne sont pas parvenus à obtenir par les armes, depuis la rébellion des années 1990, à savoir une indépendance des parties du territoire national qu’ils réclament, le président malien élu deux (02) fois (2013 avec 76,77% et avec 67,28%, en 2018) par les Maliens  va leur donner sur un plateau d’argent leur souveraineté.

Pour le faire et donner satisfaction aux Français qui le tiennent on ne sait pas quel cordon, il prévoit la révision de la Constitution malienne du 25 février 1992 à travers laquelle les clauses de l’Accord satanique d’Alger figureraient en bonne place au détriment des intérêts de la nation malienne.

La paix armée signée à travers cet accord en 2015 et sous l’égide d’une communauté internationale favorable aux velléités séparatistes d’une minorité de Touareg, d’ailleurs minoritaires dans leur communauté, mais soutenue par les Occidentaux dont la tête de proue est la France est de mettre la main sur les richesses naturelles de cette partie de notre pays. Ils veulent éclater notre pays avec la complicité de ses propres fils qui ne jurent que par les valeurs de l’Occident et qui pensent que leur peuple doit les suivre comme les moutons de Panurge. C’est là où ils trompent de combat. Le peuple malien veille et ne cédera pas un iota de son territoire jalousement sauvegardé par les régimes de Modibo Keïta et de Moussa Traoré.

L’élaboration de cet accord a été faite dans la plus grande opacité et sans tenir compte des intérêts des Maliens. Il est l’œuvre de l’ancien Premier ministre Modibo Keïta, Haut Représentant du chef de l’Etat et du président IBK lui- même. Les deux (02) hommes ont concocté ce document sans qu’il ne fasse l’objet de discussions au Conseil des ministres avant d’atterrir sur la table du président de l’Assemblée nationale pour un vote des représentants de la population malienne.

Cette révélation de taille a été faite par les ministres Mountaga Tall et Me Mohamed Ali Bathily quand ils ont été virés du gouvernement. L’accord dit de paix et de réconciliation ne reflète en aucune manière les aspirations des Maliens soucieux d’un Mali un et indivisible. Mais c’était sans compter sur la volonté de ces deux (02) hommes d’Etat Ibrahim Boubacar Kéita, Modibo Keïta) à la solde de l’impérialisme français dont ils sont le relais dans l’administration publique malienne.

Tous les acteurs de la vie politique malienne sont unanimes de la nécessité d’une révision constitutionnelle, par contre, ils disent tous que le moment est mal choisi pour en faire la priorité des priorités. Pour eux, les fils du pays doivent d’abord prendre langue au cours des concertations nationales pour définir l’architecture institutionnelle d’un nouveau Mali dont les Maliens rêvent depuis des années.

Malgré ces réserves formulées, personne ne comprend la volonté d’IBK d’aller au référendum contre l’avis de son peuple qui ne sait plus à quel saint se vouer face à la menace d’une année blanche, de conflits communautaires, d’insécurité généralisée, d’attaques de camps militaires, de tensions sociales, de déchirure du tissu social.

Ce qui est certain, le peuple malien restera débout face à IBK qui est déjà considéré comme le président de la partition du Mali. Comme il l’a fait, en 2017, avec ‘’An tè Abana’’. S’il pense que l’entrée au gouvernement des opportunistes fera basculer la balance en sa faveur, il se trompe. Et les Maliens ont compris qu’il  n’est pas là pour eux. IBK l’a démontré à travers la signature des accords de défense avec la France, en 2014 et d’Alger, en 2015, qui met fin à l’unicité de l’Etat du Mali.

Face au président de la partition du Mali et aux opportunistes qui ont rejoint la table à manger, le peuple malien doit se préparer pour mettre à l’eau la réforme d’IBK dictée par ses amis français pour diviser notre pays en deux (02) Etats dont l’un dirigé par les Noirs et l’autre par les Blancs qui ont honneur de se faire diriger par des esclaves.

Yoro SOW

 

Source:  Inter De Bamako

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