Si le nouveau président élu, Ibrahim Boubacar Keite (IBK) se présente comme l’homme du peuple, il n’en reste pas moins qu’il aura été sujet de nombreuses controverses plus ou moins fondée sur sa personne et sa conduite.
Présenté comme l’homme de l’armée et des leaders religieux dont l’un lui a carrément signé un chèque de 100 millions de nos francs pour sa campagne,IBK affirme que c’est un “privilège” que beaucoup auraient aimés avoir et qu’il ne compte pas “bouder” ce plaisir. Selon le natif de Koutiala, ses détracteurs auraient poussé leur zèle jusqu’à le faire passer pour un anti-christianisme et surtout pour un homme qui voudrait fermé des églises.Tout en réfutant ces dires, IBK affirme avoir eu des relations très “fécondes” avec des leaders spirituels chrétiens. Ainsi parlait IBK:
“Quel homme d’Etat ne serait pas au mieux avec les Forces Armées de son pays et qui va gérer en toute sécurité ce grand pays qu’est le Mali ? Cela est une très bonne chose. On est allé jusqu’à me faire le procès comme quoi je suis fâché contre les chrétiens et que j’ai décidé de leur faire le plus grand tort, en fermant des églises, que sais-je encore. J’ai rappelé les relations d’échanges cultuel et spirituel très féconds avec mon Seigneur Jean Zerbo, Archevêque de Bamako.
Si vous me fouillez, vous allez sûrement trouver sur moi les paroles de Saint François : paroles de paix, d’apaisement, pourtant je suis musulman convaincu. Je suis un homme de culture, d’ouverture. Je ne bouderais pas mon plaisir d’être soutenu par l’armée malienne et les chefs religieux du Mali. Je ne mens pas. Beaucoup voudraient avoir ce privilège. Moi j’en suis l’heureux bénéficiaire et croyez-moi, ce plaisir je ne le boude pas.”