Cela fait des semaines que l’hivernage a commencé à s’installer dans les deux cercles de la Région de Sikasso (Sikasso et Kadiolo). C’est ainsi que les producteurs ont entamé la campagne agricole 2020-2021 depuis le 1er mai. Ce, à la faveur des pluies recueillies selon les responsables de la direction régionale de l’agriculture. Les agents d’encadrement se sont investis à fond pour apporter tout l’appui nécessaire à l’encadrement des paysans dans les Cercles de Sikasso et de Kadiolo.
Selon le chef de bureau statistique suivi-évaluation et communication de la direction régionale de l’agriculture Moussa Dembélé, les cumuls pluviométriques enregistrés à ce jour au niveau du Cercle de Sikasso est de 155,2 millimètres en 13 jours contre 98,4 mm en 14 jours durant la campagne écoulée.
Cette pluviométrie est supérieure à la moyenne pluriannuelle qui est de 97,8 mm. En ce qui concerne le Cercle de Kadiolo, la pluviométrie cumulée est de 50 mm en 6 jours contre 84 mm en 4 jours durant la campagne écoulée. Ce chiffre, selon Dembélé, est inférieur à la moyenne pluriannuelle du Cercle de Kadiolo qui est de 84,9 mm. à cet effet, le spécialiste en déduit qu’à part le Cercle de Sikasso où il pleut abondamment, il ne pleut pas assez dans celui de Kadiolo et non plus dans le reste des arrondissements de la région.
Nonobstant cette situation, les producteurs de la région ont commencé les activités préparatoires de la campagne. Il s’agit du transport de fumier, les labours, le grattage et les semis du coton, du mil, du riz, du sorgho, du maïs, des tubercules, de l’igname et de la patate douce. Se prononçant sur la situation météorologique de la région, le chef du bureau statistique de la direction régionale de l’agriculture révèle qu’il fonde beaucoup d’espoir sur une bonne campagne pluviométrique cette année.
«La pluviométrie sera un peu excédentaire par rapport à la moyenne», indique-t-il. S’exprimant sur les surfaces emblavées, Moussa Dembélé note que les agents ont relevé dans les zones bas-fonds de la région, 560 hectares de riz contre 600 hectares lors de la campagne écoulée, 289 hectares de maïs contre 919 hectares, 35 hectares de sorgho contre 55 hectares, 19 hectares de mil contre 80 hectares, 4 hectares de fonio contre 5 hectares.
Sur le registre de la situation phytosanitaire, les techniciens de la direction régionale de l’agriculture assurent qu’il n’y a rien à signaler pour l’instant. Du début de la campagne à nos jours, il n’y a pas eu de dégâts causés par les insectes. Toutefois, loin de baisser la garde, les agents d’encadrement conseillent aux « producteurs de profiter de chaque pluie pour commencer les travaux champêtres». Cette précaution leur permettra non seulement de gagner du temps, mais d’avancer dans les travaux et de contrecarrer les effets du changement climatique.
Mariam F. DIABATÉ
Amap-Sikasso
Source : L’ESSOR