Anticiper sur les choses fait partie des stratégies du Gouvernement de Choguel Kokalla Maiga. C’est fort de cette philosophie que Mme le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Mme Diawara Aoua Paul Diallo a rencontré à sa demande ce jeudi 22 juillet 2021 dans la salle de conférence de son département, les secrétaires généraux des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (SYPESCO, SYNEB, SYNEFCT, SYNESEC, SYLDEF, FENAREC, COSES).
La rencontre a porté sur les différentes communications de la Synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 portant sur la rétention des notes, le boycott des examens entre autres, et cela depuis l’annonce de l’uniformisation de la grille salariale au Mali. Elle a, aussi, été mise à profit pour partager avec eux, la vision du gouvernement sur l’uniformisation des grilles salariales des travailleurs de la Fonction publique qui est non seulement une demande de la majorité des organisations et centrales syndicales, mais également une recommandation forte du Dialogue Nationale Inclusif ainsi que de la Charte de la Transition qui appelle à plus d’équité entre les travailleurs. L’uniformisation des grilles salariales des travailleurs de la Fonction publique vise à améliorer les conditions de vie et de travail de l’ensemble des fonctionnaires maliens dans l’équité. Aussi, le tableau comparatif des incidences de l’application de la nouvelle grille unifiée par rapport à la grille des enseignants a été exposé.
Il ressort de ces analyses, qu’avec l’application de la nouvelle grille, la quasi-totalité des enseignants (catégories B, C) à l’exception des classes (1ère et exceptionnelle) de la classe A, tout en précisant que les 3è, 2è et la 1ère classe du premier échelon, bénéficieraient également d’une majoration.
Concernant les enseignants qui perdraient en points d’indice (1ère classe et la classe exceptionnelle de la catégorie A), il a été proposé des alternatives, afin de préserver les acquis syndicaux sans enfreindre à la volonté affichée du Gouvernement d’uniformiser les grilles pour lutter contre les inégalités et disparités de traitement entre les travailleurs de la Fonction publique. Lesquelles demandent entre autres : de faire avancer la 1ère classe et la classe exceptionnelle de la Catégorie A des enseignants à l’échelon immédiatement supérieur pour compenser la perte d’indice dû à l’uniformisation ; de renégocier une prime spéciale pour l’enseignement sur la base pour compenser les pertes de points d’indice dues à l’uniformisation des salaire etc.
En dépit de l’insistance des enseignants quant à l’application stricte de l’article 39, se traduisant par une majoration de 15,17%, il a leur a été proposé de suspendre les actions prévues notamment la rétention des notes, le boycott des examens de fin d’année entre autres, afin de mettre en place un Comité de réflexion conjoint (MTFPDS et SYNERGIE) pour analyser ensemble les différentes alternatives proposées par les deux parties en vue de trouver une solution consensuelle.
Ce faisant, des pistes de réflexions ont été proposées. Il s’agit : de suspendre les actions annoncées par la synergie et de créer d’un Comité de travail conjoint entre le MTFPDS et la Synergie pour analyser ensemble les différentes alternatives et faire des propositions concrètes au Gouvernement.
Le porte-parole de la Synergie des syndicats de l’éducation, Ousmane Almoudou, pour sa part, a salué l’initiative et promis de partager les propositions ci-haut avec les structures de base et revenir vers le MTFPDS par écrit.
Il a par ailleurs regretté le manque de concertation entre le Gouvernement et les syndicats de la SYNERGIE, avant l’adoption du projet d’ordonnance portant sur l’uniformisation de la grille des indices. Pour eux, l’application de l’article 39 a plus qu’une valeur monétaire, elle porte la mémoire d’une lutte difficile.
Diakalia M Dembélé
Source: 22 Septembre