Attirés par des agences à coups de publicités tapageuses, des candidats au pèlerinage ont connu le calvaire voire l’humiliation l’année dernière. Ceux de la présente édition en ont –ils tiré les enseignements et les agences ont-elles pris les dispositions pour éviter de telles déconvenues ? Que font les autorités régaliennes afin qu’elles ne se répètent ?
Chat échaudé doit craindre l’eau froide. Vigilance, donc ! La campagne pour le Hadj 2023 est en cours. Avec, comme à l’accoutumée ces publicités tapageuses d’agences de voyages promettant aux candidats une prise en charge idéale. De l’aller au retour en passant par les préparatifs, les différentes étapes du séjour sur les lieux saints, l’encadrement, on ne saurait mieux trouver, leur font-elles croire sur les ondes de radio et sur les plateaux de télévisions.
Mais, attention ! Les épreuves dont ont souffert de nombreux candidats au départ l’année dernière prouvent qu’il y a loin de la coupe aux lèvres. De la publicité mensongère pour la plupart ! L’appât du gain a inspiré des agences en manque de crédibilité à dépasser les quotas à elles attribués. A force de les faire tourner en rond, certaines de leurs victimes n’ont même pas quitté l’enceinte de la Maison du hadj. D’autres ont été gentiment éconduites à l’aéroport où elles avaient été transportées sans les documents requis. Plus grave encore: des pèlerins transportés jusqu’à la Mecque ont été refoulés dès leur atterrissage en Arabie saoudite.
Désespérées, plusieurs victimes ont assiégé des semaines durant les locaux de ces agences. Des victimes ont réclamé à être remboursés. En vain. Alors, chat échaudé n’a-t-il pas de bonnes raisons de craindre l’eau froide ? Autrement dit, les candidats en ont –ils tiré les enseignements et les agences ont-elles pris les dispositions pour éviter de telles déconvenues ? L’Etat veille-t-il à ce que ces choses-là ne se répètent? Wait and see !
Drissa Togola.
Le Challenger