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Guerre des colonels: Choguel, victime collatérale

La crise est-elle ouverte au haut sommet de l’Etat entre le Premier ministre et le CNT, et entre le président du CNT, le colonel Malick Diaw et le président Assimi Goïta ? Le Premier est devenu le punching-ball des hommes de main du Colonel Diaw qui serait, selon les indiscrétions de l’Honorable Amadou Albert Maïga, le vrai patron de la transition, le colonel Assimi Goïta ne serait qu’une «marionnette».


Le CNT s’oppose-t-il à la reconduction de Choguel Kokalla Maïga pour, d’une part, montrer qu’il est un vieux malade qui n’a plus toute sa tête suite à son AVC, et d’autre part, à mettre le président Assimi Goïta à sa place pour avoir osé maintenir son Premier ministre sans l’avis du vrai patron, le colonel Malick Diaw.

Choguel est-il la cible ou la victime collatérale de la guerre des colonels ? Au-delà des affirmations et des prétentions, où est-ce que ces petits règlements de compte peuvent nous conduire, si on ne prend garde ? Notre analyse.

La Cour constitutionnelle a proclamé ce vendredi après-midi 21 juillet 2023, les résultats définitifs du référendum du 18 juin en vue de l’adoption de la nouvelle Constitution de la République. Ces résultats confirment ceux déjà provisoirement proclamés par l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE). Au total, sur les 8 463 084 inscrits, 3 235 423 Maliens se sont déplacés aux urnes le 18 juin. Sur les suffrages exprimés, il y a eu 25 241 bulletins nuls. Le OUI l’a emporté avec 3. 110. 877 voix soit 96, 91% contre 99. 309 compatriotes qui ont voté NON soit 3,09%. La promulgation de la Nouvelle Constitution par le Chef de l’Etat ce samedi 22 juillet 2023 à travers le Décret N°2023-O401/ PT-RM du samedi 22 juillet 2023 ouvre la voie à la 4e République de notre histoire constitutionnelle, compte non tenu de celle de Kouroukan Fouga.

Les débats politiques devraient en principe porter sur cette proclamation avec des éclairages et balises des leaders pleinement conscients des défis et enjeux de la 4e République qui profile afin d’édifier les populations maliennes.
Mais, comme par le passé, comme à leur habitude, au lieu, de leurs devoirs envers le peuple, ils ont choisi les chicanes, leurs petits règlements de compte, leurs querelles mesquines et pitoyables, la défense de leurs honteux biftecks, leurs petits privilèges, leurs postes, leurs poches… Ce n’est pas la refondation, c’est la ‘‘Broudialisation’’ menée de main de maître par les théoriciens du complot tapis dans les hautes sphères de l’Etat qui laissent à la manette des sous-fifres au passé souvent sulfureux et sans grande crédibilité pour porter et défendre la parole publique.
Le casting de l’honorable Amadou Albert Maïga, membre du Conseil National de la Transition (CNT), censé être la bouche et les oreilles de l’un des cinq (5) colonels, Malick N’Diaw, du président du CNT cherchant à lyncher le Premier ministre de la Transition sur le plateau d’une Télévision en maille à partir avec les autorités de la Transition, sonne une guerre de tranchée avant la lettre dans les hautes sphères de l’Etat. Pour le passage à la 4e République ? Pas si sûr. Pour des postes longtemps convoités ? Peut-être.

En tout cas, la sortie de l’honorable Amadou Albert Maïga, éminent membre du Conseil national de la Transition contre le Premier ministre de la Transition, sinon pour étaler au grand jour les états d’humeurs de son patron, le Colonel Malick N’Diaw, suite au remaniement ministériel qui a conforté Choguel Kokalla Maïga dans son fauteuil de chef du gouvernement alimente les folles rumeurs du Tout Bamako. L’Analyse des propos tenus par ce membre du CNT sur Joliba TV est en effet sans équivoque : Choguel Kokalla Maïga n’aurait pas dû être reconduit et ne devrait pas être à son poste, non pas seulement à cause de son discours du 11 juillet dernier lors de la présentation du rapport devant tout le gouvernement réuni, mais à cause du fait que sa maladie suite à l’AVC qui l’a immobilisé près 6 mois l’a diminué physiquement et mentalement.

Outre le Dr Amadou Albert Maïga n’apporte aucune preuve à ses affirmations gravissimes susceptibles de poursuites judiciaires, il intente un procès public d’intention aussi au président de la Transition qui a maintenu à la tête du gouvernement un estropié et un sénile qui ne jouirait pas de toutes ses facultés physiques et intellectuelles ; alors que la conduite de la Transition devrait exiger de lui un autre choix. Or, en tout état de cause, le Dr Choguel Kokalla Maïga ne s’est pas imposé au premier des colonels, Assimi Goïta, président de la Transition. C’est en toute indépendance, et en parfaite souveraineté de jugement, surmontant toutes sortes de pressions internes et surtout externes, que le président de la Transition a nommé et maintenu Choguel Kokalla Maïga comme Premier ministre au lendemain du 24 mai 2021 et maintenu à son poste le 1er juillet dernier.

L’Honorable Amadou Albert Maïga veut-t-il, par procuration, accuser le président Assimi Goïta de manquer de clairvoyance dans son jugement et de ne pas privilégier les intérêts nationaux que lui-même prône dans ses trois principes en maintenant Choguel à la tête du gouvernement ? Amadou Albert Maïga et son patron n’ont-ils pas réussi à convaincre le président Assimi de se débarrasser de son Premier ministre pour qu’ils choisissent la «Broudialisation» sur les médias hostiles à la transition ?
En tout cas, nous sommes de ceux qui pensent que le Dr Amadou Albert Maiga pouvait analyser la sortie du Premier Ministre, Choguel Kokalla Maïga (dont il ignore tout du contexte) ou le critiquer comme bon le chante sans pour faire référence à son AVC ni mettre en avant son âge. C’est une manière de mettre clairement en doute sa santé physique et mentale à diriger le gouvernement de la Transition. Pour paraphraser l’autre (paix à son âme), il doit savoir raison garder. La Transition actuelle n’a pas besoin de crise interne, avec toute l’hostilité qu’elle fait face de l’extérieur.

Pour le bien du Mali et pour cette dernière phase de la Transition, il urge que les théoriciens du complot soient humbles. L’humilité sied à la posture de ceux qui sont censés conseiller les plus hautes autorités. Cette fois-ci, l’honorable Albert Amadou Maïga se garde bien pourtant de couper la tête du Serpent de Kidal, pour les caprices de laquelle la transition a ouvert les portes de la prison pour faire sortir une dizaine de prisonniers afin de la contenter et l’amener à rejoindre le processus de paix, sans compter le rappel des indemnités que le gouvernement avait souverainement coupé, car les groupes signataires ne participaient plus aux travaux de Comité de suivi de l’Accord (CSA).

Mais ses affirmations sans fondement, à la limité injurieuses envers le Premier ministre, chef du gouvernement, le Dr Choguel Kokalla Maïga, ne peuvent pas ne pas créer de malaise, voire des frictions au haut sommet de l’Etat. Parce qu’au-delà du Premier ministre qu’il dit inapte à exercer sa fonction (« L’âge et la maladie que le Premier ministre a connu jouent sur lui. Il ne sait pas que cette jeunesse a changé et qu’elle n’est manipulable »), l’honorable Amadou Albert Maïga affirme à demi-mot que le Colonel Assimi Goïta, président de la transition, chef de l’Etat, chef du bataillon autonome des forces spéciales n’est que le garçon de course du Colonel Diaw, un pantin et une marionnette entre ses mains… C’est DIAW qui a nommé les autres avant d’être nommé. Quoi ? Son patron était depuis le putsch de Sanogo pendant que les autres n’y étaient pas ! Comme on le voit, l’ex du M5/RFP qui avait pour mission de casser le Mouvement disent les mauvaises langues, est allé loin. Trop loin. A FRONTO RA…

La déstabilisation politique et le lynchage médiatique du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga n’a pas commencé aujourd’hui, par les fantassins en mission du CNT.

1°) Nouhoum Sarr. On se souvient de l’Intifada contre Choguel déclenché hier par l’honorable Nouhoum Sarr, président du Front africain pour le développement (FAD).
Devant les hommes de presse qu’il a conviés le jeudi 25 mars 2021 (3 mois avant que Choguel ne soit Premier ministre) le Président du Parti Front Africain pour le Développement (FAD), Nouhoum SARR, qui se sentait bien dans sa peau de nouvel législateur nommé faute d’être élu en commune IV, où n’a pu obtenir 300 voix aux dernières législatives, a affirmé sur un ton d’ironie et de règlement de compte avoir pris ses distances avec le M5-RFP, le FSD et l’ACRT.
S’il taxe Issa Kaou N’DJIM d’être populiste, il reproche à Choguel Kokalla MAIGA de profiter du M5-RFP pour se donner une autre image. Pour lui, «l’héritage de M5 n’appartient à personne, pas à un clan, pas à un groupuscule, pas à un homme, fut-il président d’un parti. La lutte du M5 est terminée après le 18 août». Quant à Issa Kaou Djim, il lui reproche sa déclaration de soutien à la candidature du Vice-Président de la Transition de l’époque, le colonel Assimi Goïta, à la prochaine présidentielle de 2024.
Celui qui était contre la candidature de Assimi et contre la prolongation de la transition (« Une transition est par définition une période courte. Elle ne doit être prorogée pour aucun motif»), tance le Premier ministre lors de la présentation au CNT du Programme d’Action de son gouvernement : « la refondation ne se fera pas par des incantations et des déclarations fracassantes, quelquefois ahurissantes ».

Comme s’il était en mission ou s’était mis en mission, l’honorable Nouhoum Sarr, à travers ses déclarations, s’est juré de faire tomber le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. Pour quelle vengeance ou pour quel règlement de compte ? Membre du Bureau du CNT et proche du Président du CNT, Malick Diaw, pendant le débat sur le référendum constitutionnel, Nouhoun Sarr s’est répandu dans les médias hostiles à la Transition, pour dire qu’ils (les membres du CNT) ne se reconnaissent pas dans le Projet de Constitution proposé aux Maliens par le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, et comme conséquence, lui, il votera NON.
Le pourfendeur du Premier ministre a toujours fait partie des mousquetaires qui ont cherché à mettre de l’huile sur le feu dans les rapports entre le gouvernement et le CNT, à calomnier et dénigrer le chef du gouvernement, notamment après l’adoption de la Loi Électorale, en lui prêtant publiquement l’intention (malhonnête) d’y exclure le président de la Transition. Il fait partie de ceux qui disaient que le Premier ministre voulait faire déclarer les résultats des élections à son domicile, sis à Bacodjicoroni ACI. Une maladroite manière de l’énerver afin qu’il jette l’éponge.

2) L’honorable Moulaye Keita, affectueusement appelé (Abou) est entrepreneur et membre du Conseil National de la Transition (CNT). Ancien EMK, lui aussi est un transfuge du M5-RFP gonflé à bloc contre le Premier ministre. Selon les radars performants, il avait déménagé à Kati aux lendemains du coup d’Etat du 18 octobre 2020 pour se mettre à disposition. Très proche, lui aussi, dit-on, du Président du CNT, le colonel Malick Diaw, son angle d’attaque contre le Chef du gouvernement se résume à : le calomnier, le pourfendre et l’opposer coûte que coûte aux militaires, notamment au colonel Diaw. Pour cela, son narratif est que Choguel Kokalla Maïga trompe les Colonels, qu’il détourne les Maliens pour grossir les rangs de son Parti et qu’il est en perpétuel campagne contre le Président de la Transition pour être Président de la République, sic.

3) l’honorable Pr Souleymane DE, Universitaire iconoclaste (nous reviendrons largement sur son cas !), Président de la Commission des Lois au CNT et encore très proche parait-il du Président du CNT, il s’est épanché sur le plateau de l’ORTM au journal télévisé contre le Gouvernement, immédiatement après la promulgation de la Loi Électorale par le président de la Transition, comme s’il ne s’agissait pas d’institutions d’une même transition au point que le journaliste était même gêné ! Que cherchait Souleymane DE par cette sortie médiatique malheureuse sur l’ORTM alors que la Loi électorale soumise par le gouvernement a été déjà modifiée (en fait falsifiée), votée par le CNT et promulguée par le chef de l’Etat ? Humilier le Gouvernement et s’acharner, sur la courte échelle, contre le pauvre Choguel Kokalla Maïga ? Pour quel objectif de la Transition et des Maliens ?

L’on se rappelle qu’après le vote de cette Loi électorale, seuls les Partis politiques hostiles à la Transition, la CMA et autres Mouvements et individus notoirement opposés à au Premier ministre Choguel, ont applaudi pour soutenir cette Loi. Par respect et considération pour le président de la Transition et pour la République, toutes les forces politiques et sociales acquises au Changement se sont gardées de commentaires sur les accointances de certains membres du CNT avec les tenants de l’ordre ancien et autres pourfendeurs du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.

4) Sont-ils les seuls à se méprendre sur leur rôle ? Certains de ces membres du CNT et très proches du Président Diaw sont allés jusqu’à injurier le Premier ministre de la République dans les médias en disant que : «si le PM Choguel a une once de dignité, il doit démissionner…». Le but recherché étant clair comme l’eau de roche : le provoquer et l’amener à jeter l’éponge. Mais pour quoi faire après ? Le jeu des Forces hostiles à la Transition et au Mali, de l’intérieur et de l’extérieur du pays ? Quid des partis et associations qui disent soutenir la transition ? Tout le monde a vu l’acharnement de l’ancien ministre Seydou Traoré et son parti l’Adéma contre Choguel. Qu’à Dieu ne plaise.

5. Assarid Ag Imbarkawane.
Estimant que les accusations répétées et sans fondement portées contre le Président Alpha Oumar KONARE visent à décrédibiliser un homme d’État qui s’est pourtant dédié, le long de sa vie au service du Mali et de l’Afrique, dans une déclaration signée au nom de son parti, l’Adéma-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adéma-PASJ), l’honorable Assarid Ag Imbarkawane, d’habitude pondéré et très courtois, « s’insurge avec véhémence contre les vaines et injustes diatribes, de viles propos tendancieux» de Choguel Kokalla Maiga. Des propos qu’il estime impropres d’un Premier Ministre de la République du Mali, et plus nocifs pour la paix et la cohésion sociale dans notre pays.
Il demande au Premier Ministre, Dr Choguel Kokalla MAIGA, président du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR) « à se ressaisir et à sortir définitivement des invectives notamment sur les réseaux sociaux, pour se hisser au rang d’homme d’État mature, responsable et respectueux des règles républicaines, de nos valeurs sociétales et des anciennes Autorités de la République».

Assarid demande au président Assimi Goïta de rappeler son Premier ministre immature dont le crime est de ne pas parler de Alpha «afin que cessent ces dérives puériles sans cesse perpétrées et le «comportement infantile d’un Premier Ministre visiblement peu conscient des hautes responsabilités qui sont les siennes ».
Pour le vice-président de l’Adéma, Choguel a un discours haineux qui ne sied à la posture d’un Premier ministre de transition (démarches aussi imprudentes que conflictuelles), qu’il «manque de base politique, d’inspiration et d’arguments pour justifier ses échecs à la tête du Gouvernement».

Il serait irresponsable de dilapider le fragile capital de paix en cours de construction dans notre pays, par des démarches aussi imprudentes que conflictuelles, notamment le genre de discours haineux tenu par le Premier Ministre de la Transition, non moins président et porte-parole du M5-RPP, Dr Choguel Kokalla MAÏGA, en manque de base politique, d’inspiration et d’arguments pour justifier ses échecs à la tête du Gouvernement. Avant d’exiger «des excuses officielles du Premier Ministre, Dr Choguel Kokalla MAÏGA, à ses militants, à l’ancien Président de la République, SEM Alpha Oumar KONARE, pour ses propos malheureux, regrettables, malencontreux, outrageux, inutiles, insensés et irresponsables à un moment si sensible de l’histoire de notre pays. »

6. Amadou Albert Maïga
C’est un dangereux spécialiste de confusion et de l’amalgame au seul bénéfice de son ambition et des désirs de son patron. Prenant sa nomination au CNT comme l’onction légitime lui permettant de parler au nom du Peuple malien, le Dr Amadou Albet Maiga affirme que le peuple veut que le Président Assimi se présente à la présidentielle de l’année prochaine. Comme toute preuve, il affirme que la délégation présidentielle a été triomphalement accueillie et tout le monde aimait Assimi dans la foule.

Le grand conseiller du président de notre CNT Albert Maïga ignore-t-il que n’importe quel président serait bien accueilli dans une localité par la population hospitalière du Mali surtout si elle est bien motivée pour…
Les enjeux d’une élection présidentielle vont au-delà d’un stade rempli au second essai grâce à Batouly et au-delà des populations qu’on mobilise pour accueillir le président d’un pays. Les défis de la gestion d’un pays comme le nôtre n’ont aucune commune mesure à voir avec ces petits règlements de compte téléguidés. Que des théoriciens du complot commis à la besogne ne donnent pas raison à la communauté internationale qui pense que les militaires ayant pris le pouvoir le 18 août 2020 sont incapables de diriger le Mali.
C’est affligeant d’entendre d’un proche conseiller du président du CNT, comme tout argument : on paie le salaire des fonctionnaires, comme si c’est un programme de gouvernement que de payer le salaire des agents de l’Etat !
L’honorable Amadou Albert Maïga peut-il citer un pays où les fonctionnaires ne sont pas payés ? Point ne s’agit de cela. Il s’agit de ce qui se passe en vérité entre nos plus hautes autorités de la transition pour que chacun vienne se justifier derrière l’autre en parabole et par sous-fifre interposé… Mais contrairement au bons sens et à l’expérience qui dit que «en politique, il faut toujours dire la vérité. Quand vous ne pouvez pas dire la vérité, vaut mieux vous taire. Parce que, chaque fois qu’on ment au Peuple, cela va vous rattraper dans un an, dans quelques mois, tôt ou tard», Amadou Albert Maïga fait feu de tout bois, pardon ouvre le feu sans sommation sur sa proie favorite : Choguel Kokalla Maïga.

Ces attaques, disons ce lynchage systématique et systémique sur les réseaux sociaux et dans les médias contre le Premier ministre du Mali, quelles que soient les divergences, dénotent d’un signe de crise, en tout cas, d’un malaise au sommet de l’État. Pour l’apaisement du climat institutionnel, il est de l’intérêt de tous, en tout cas de la transition au nom de laquelle tous disent agir, de mettre fin à ces incartades voire ces guerres de positionnement par procuration. Ceux qui pensent être dans une transition ad vitam ad aeternam, ne défendent pas le projet du président Assimi Goïta, ni celui des Maliens, mais le leur : être aux frais de la princesse, ‘‘Falaky, daymoum Kaymoun’’ ! Il y a un temps pour tout, pour tout : chercher des places et s’incruster, et être au service de la patrie de manière désintéressée.

Incapables d’attaquer le président Assimi Goïta qui a nommé et maintenu Choguel Kokalla Maïga à la Primature, et de peur d’aller au Gnouf, ou de perdre leurs privilèges, alors ils défoulent sur lui. Si le CNT, dans le cadre de la collaboration institutionnelle n’est pas satisfait de la reconduction de Choguel Kokalla Maiga à la tête du gouvernement, la loyauté, le fair-play et la décence auraient voulu qu’il le fasse savoir officiellement au président Assimi au lieu de traiter ce dernier comme un patin nommé par Diaw qui veut s’émanciper et Choguel de vieux malade qui ne peut pas diriger un gouvernement. En voulant rendre service à son patron, le colonel Malick Diaw, l’honorable Amadou Albert Maïga est allé loin, trop loin pour ne pas être rappelé à l’ordre. Le Chef du gouvernement, étant la seconde tête de l’exécutif est bel et bien une institution parce que c’est lui et personne qui représente le gouvernement en tant qu’institution. Aussi, Choguel n’est et ne peut être l’ennemi.

Que nul ne se trompe d’adversaire et combat. Sans le combat du M5-RFP, il n’y aurait pas de coup d’Etat ; et sans le patriotisme des militaires, il n’y aurait de changement le 18 août 2020. La transition marchera sur les deux pieds ou elle s’effondrera. Nous souhaitons avoir tort, mais ce n’est pas avec l’exclusive que certains pourront tirer les marrons du feu.

Au lieu d’aller s’organiser et se donner les moyens et bases politiques et sociaux de reprendre le pouvoir, ils veulent tous, en grands opportunistes et parasites chevronnés, tapis dans l’ombre des colonels, récupérer la lutte du M5-RFP, et faire comme si rien n’avait changé au Mali. O désespoir, misère du peuple, les militaires sur lesquels comptent les Maliens, ferment les yeux et laissent faire les situationnistes, comme s’ils avaient fait une Révolution de Palais et qu’ils avaient toutes les cartes en main. Plus que tous, les cinq (5) colonels se doivent d’ouvrir les yeux et d’être au rendez-vous de l’histoire du Peuple malien qui leur fait toujours confiance.

Depuis que le Premier ministre a été choisi, ce sont les mêmes qui lui font inlassablement la guerre. Il s’agit des gens de l’ancien régime Ibk, les adémistes défroqués, les transfuges du M5-RFP, les ennemis cachés de la Transition contre Choguel comme Premier ministre.
Primo : avant sa nomination, les partisans de l’ancien régime Ibk et les médias à leur solde avaient dit qu’il fallait un Premier ministre neutre, qui n’était d’aucun bord politique. Comme si la Transition n’était pas le fruit de la lutte politique, notamment celle du M5-RFP.
Deusio : il fallait faire la fracture entre le Premier ministre et le Président de la Transition (et les autres colonels) : «Assimi l’imperturbable, Choguel est clivant, bloqué, il est carrant, il doit démissionner».
Tertio : lors de la présentation du PAG au CNT en août 2021, certains voulaient faire une motion de censure contre le PM. Il a fallu les rappeler à l’ordre par les militaires.
Quarto : quand le PM était revenu de l’ONU en septembre 2021 après son discours mémorable, ils ont critiqué l’accueil populaire qui lui a été réservé par les Maliens. Les mêmes exactement toute honte bue se sont glorifiés, en faisant le tour des médias, de l’accueil réservé, à juste titre, au Colonel Abdoulaye Maïga à son retour de l’ONU dans les circonstances similaires en septembre 2022.
Quinto : le 14 janvier 2023, au lieu de s’associer au Gouvernement pour célébrer l’anniversaire de la Souveraineté retrouvée à Bamako, ils sont allés organiser le même jour à la même heure un meeting à Ségou. Heureusement, ils ont échoué, car les Ségoviens les ont boudés : seuls quelques petits enfants ont répondu à leur appel (pour prendre des bonbons).
Sexto : ce sont les mêmes qui ont concocté le meeting de la honte du 8 juin 2023 au Stade du 26 Mars pour le OUI MASSIF au référendum constitutionnel avec les anciennes forces politiques honnis et vomies par le peuple. Qui était le caissier ou trésorier de cet échec ? Où est parti cet argent du peuple ? Un audit devrait s’imposer quant à l’origine et les différents destinataires desdits fonds. Ceux qui ont géré cet argent doivent rendre compte et vont rendre compte.

Septimo : après la réussite du Grand meeting patriotique du vendredi 16 juin 2023 (grâce à Batouly, sic) les forces rétrogrades, ont décidé après les résultats du référendum, d’engager une campagne médiatique et politique pour discréditer le Premier ministre, avec l’aide et l’appui de certains membres du CNT, qui ont saisi l’opportunité de ses deux discours devant les membres du Gouvernement le mardi 11 juillet et le jeudi 13 juillet 2023 pour baver sur lui.
A tort, injustement…en tentant de manipuler les Maliens pour atteindre leurs objectifs cachés, l’interprétation fallacieuse des propos sortis de leur contexte pour, in fine, détruire le PM, politiquement et médiatiquement, en influençant les esprits faibles, ou en créant de toute pièce et attisant un conflit artificiel avec les militaires, qui sont, au passage, catégorisés en leader et suiveurs. Allez-y comprendre !!!

Le mardi 11 juillet, répondant au coordinateur général du Cinsere-ANR, Me Amadou Tiéoulé Diarra, qui a estimé que les challenges de la refondation se résume à trois (3) D (Défense, Diplomatie et Développement) et que les performances déjà atteintes en matière de la défense et de la diplomatie se passent de commentaires, que reste l’épineuse question du développement dont, il espère, sera pris en charge par la nouvelle équipe gouvernementale, le Dr Choguel Kokalla Maïga, chef du gouvernement a dit inscrire les priorités de la nouvelle phase de la transition dans cette même séquence.
Suivant les hautes orientations du président de la République qui, lors de la session inaugurale du gouvernement, a instruit à la nouvelle équipe de mettre les populations au centre des préoccupations du gouvernement et de veiller au respect des principes édictés pour la conduite de l’action gouvernementale, le Premier ministre a dit camper la mère des urgences vers la prise en charge des besoins légitimes des populations et la satisfactions de ses préoccupations quotidiennes.
Pourtant le discours intégral existe sur les réseaux, mais peu de fantassins et de théorisiens du complot ne se donne la peine d’écouter… Ils ont décidé de déclencher les hostilités dans la première phase de l’exécution de la mise à mort politique de Choguel Kokalla Maïga. Et convié la rescousse leurs légions étrangères pour les besoins de la cause, exclusivement pour une interprétation erronée, négative, déformée et hors contexte des propos du Premier ministre. Où est-ce que cela va-t-il nous conduire ?
Affaire à suivre

LA REDACTION

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