Au passage de notre équipe de reportage sur place pour s’imprégner sur l’état des faits, les services d’urgence, de pédiatrie, de gynécologie, de radiographie, labo et pharmacie fonctionnaient normalement. Les guichets étaient ouverts et le service minimum était observé à tous les niveaux grâce à la promptitude de la direction, seulement la consultation ordinaire a eu un allègement.
La grève étant un droit civique, la forme vicieuse (exagérée) semble aussi être une aberration ! Selon une source bien introduite, la lutte du comité syndical de l’hôpital Gabriel Touré se résume à des intérêts personnels. A en croire notre interlocuteur, le droit à la grève est un droit qui est légitime et légiféré par l’Etat malien mais, poursuit-il, il est également dit dans cette même loi que quand vous partez en grève, l’Etat a l’obligation de faire une retenue sur les salaires relativement aux nombres de jours observés. « Mais l’hôpital Gabriel Touré constitue une particularité », ajoute-t-il. Comme explication, notre source a indiqué qu’une une première vague de contractuels avait été reversée dans la fonction publique de l’Etat et ça restait la seconde vague.
«Maintenant ils ont exigé un délai d’intégration de ces contractuels à la fonction publique d’ici le 31 décembre prochain, chose qui semble être difficile car le département de la santé doit préalablement consulter ses homologues des finances et de la fonction publique pour qu’il y ait un compromis. Face à cette proposition, le syndicat a montré son refus catégorique en mettant en cause les 12 points acceptés dans le protocole d’accord des négociations. Nous avons un gouvernement de transition qui vient de commencer le travail, il a une feuille de route, nous devons donner le temps à ce gouvernement pour bien faire son travail. Si on ne le fait pas, ça veut dire que nous ne voulons pas que ce pays avance », a expliqué notre interlocuteur.
Compte tenu de la situation socio-politique du pays, les syndicats de tous les secteurs doivent, non pas abandonner leurs revendications, mais observer une trêve, le temps de la transition, pour donner la chance aux autorités de réussir la transition.
B.C
Source : Mali24