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Grand rassemblement du 05 juin 2020 : « A partir de ce vendre, IBK n’est plus le Président du Mali » dixit Issa Kaou N’Djim

Comme annoncé en grande pompe, le grand rassemblement voulu par la CMAS, le FSD et l’Espoir Mali Koura a eu lieu ce vendredi 05 juin à la place de l’indépendance. Le motif de ce rassemblement était de faire partir le Président de la République. Et pour le coordinateur de la CMAS, Issa Kaou N’Djim, IBK n’est plus le Président de la république du Mali.


Sieurs au front, des vêtements mouillés pour certains, sans masque pour beaucoup, sous le soleil ardant, des dizaines de milliers des Maliens ont investi la place de l’Indépendance ce vendredi 05 juin de 14h à 18h sur l’appel de l’Imam Mahmoud Dicko, de Cheik Oumar Sissoko (EMK), de Choguel Kokala Maïga du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et beaucoup d’autres organisations politiques et de la société civiles. Pour un seul objectif, faire partir démocratiquement le Président de la République, S.E.M. Ibrahim Boubacar Kéita. La mobilisation était extraordinaire. C’est très rare de voir une telle mobilisation. Tous les boulevards qui mènent à la place de l’indépendance étaient bondés de personnes. Du haut de la tribune, on ne voyait que des têtes à perte de vue et des pancartes qui portaient des messages. Ainsi, l’on pouvait lire sur certaines pancartes : « 7 ans de corruption ; EMK réclame la démission d’IBK et de toutes les autres Institutions ; Tata, Sikasso ne t’oublierait jamais ; On en a marre de ce régime mytho ; libérez Soumaïla, etc. »
De leur côté, les leaders des organisations initiatrices de la manifestation ont, tour à tour, livré des messages aux manifestants. Le coordinateur de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS), Issa Kaou N’Djim prend la parole en premier. Il fait récit des maux qui minent le régime IBK (mauvaise gouvernance, détournement de fonds, corruption, etc.). Avant de dire : « à partir de ce vendredi, IBK n’est plus le Président du Mali ». Après lui, c’est Choguel qui prend la parole au nom du FSD. Il souligne que notre pays est en voie de disparition. Pour lui, le pouvoir d’IBK est illégitime parce qu’il ne peut pas assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, il ne peut pas assurer la santé, l’éducation des Maliens. Après beaucoup d’interventions, la parole revient à l’Imam Mahmoud Dicko. Il commence par demander pardon au peuple malien parce que si IBK est aujourd’hui à Koulouba, il le doit en grande partie à Bouillé et Mahmoud Dicko. C’est eux qui ont appelé les Maliens à voter IBK en 2013. Selon Imam Dicko, le mode de gouvernance d’IBK est « diviser pour régner ». « Aujourd’hui, l’armée est devenue clanique et divisée. Ce n’est pas avec cela que nous allons récupérer l’Azawad » déplore l’ancien président du Haut Conseil Islamique. « Que IBK écoute ce que le peuple lui dit ! » dit-il. Sinon, ajoute Imam Dicko, il va voir une chose dont on se souviendra longtemps. A la fin, le vice-président de l’URD, Pr Salikou Sanogo, a lu la déclaration commune qui exige à IBK de démissionner au plus tard à 18h. Au-delà, prévient Mahmoud Dicko, le peuple en tirera toutes les conséquences.

Ainsi, après 18h, des manifestants se sont dirigés vers Sébénicoro pour, disent-ils, aller prendre la démission d’IBK. Arrivés à quelques encablures du domicile du Président, des échauffourées ont éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre. Les manifestants ont été gazés et ont pris des doses d’eaux chaudes.
Yacouba TRAORE

Le Zenith Bale

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