Annoncé depuis longtemps et plusieurs fois ajourné, un remaniement ministériel ne serait plus à l’ordre du jour. Du moins pas avant la tenue du référendum prévue pour le 18 juin prochain. Ainsi, Choguel arrive une fois de plus à déjouer les pronostics pour se maintenir à la tête du gouvernement de transition.
De bonnes sources, en effet, le PM de la rectification avait été informé par ses employeurs de leur intention de se passer de ses services après près de deux ans à la Primature. Son bilan sombre et sa posture clivante seraient passés par-là. En tout état de cause, l’homme s’est imposé un silence de cimetière, dont lui seul connaît le secret et les raisons. Lui, qui était sur tous les fronts et ne manquait aucune occasion pour descendre à bras raccourci sur la communauté internationale ou sur certains acteurs politiques nationaux, a presque disparu des radars depuis son retour aux affaires après quelques mois de repos forcé.
Et à l’image du PM, le bilan du gouvernement reste sombre. Tenez-vous bien, depuis la rectification de la trajectoire de la Transition, le bilan se résume à la montée en puissance de l’armée. Le reste est partagé entre les promesses non ou mal tenues. C’est le cas par exemple de la relance du chemin de fer, de la Comatex et de l’UMPP. Et le hic est que ces vendeurs d’illusions ont fait porté leurs projets irréalistes par le président de la Transition. Même les réformes tant chantées par le PM se résument à la loi électorale et à la mise en place de l’AIGE. Là aussi, des textes qu’il avait proposés ne répondaient pas aux grandes aspirations du peuple M5-RFP dont le combat l’a hissé à la tête du gouvernement de la transition.
Conséquence : à défaut de rebattre toutes les cartes à la faveur d’un remaniement, un réaménagement ministériel pourrait intervenir dans la foulée. Ces ministres en deçà d’ententes pourraient être débarqués pour faire de la place à des personnes plus expérimentées et capables de faire bouger les lignes, en entendant un remaniement qui pourrait intervenir juste après la consultation référendaire.
Amidou Keita
Source : Le Témoin