Le 3e Congrès Ordinaire de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) s’est tenu, à la Maison des Aînés de Bamako (Mali) en zone ACI 2000, les jeudis 7 et vendredi 8 mars 2019 sous la Présidence de Madame le ministre du Travail, de la Fonction publique, chargé des Relations avec les Institutions (MTFPRI), Mme Diarra Raky TALLA. Les assises de ce congrès ordinaire étaient placées sous le thème : « Rôle des syndicats dans la Prévention et la Gestion des Conflits et crises sécuritaires ».
Aux termes des travaux, l’ancien secrétaire général, Hamadoun Amion GINDO, a été reconduit un nouveau mandat de 4 ans à la tête de la CSTM. Il est assisté à ce poste par une secrétaire générale adjointe, Hawa SOW, de la FENPECAB. Dans ce bureau, Oumar Barou DIALLO, de la FESYSAT, Yacouba TRAORE, de la FENAME et Daouda CISSE, du SPN, ont la lourde responsabilité des questions de revendications et du respect de la législation du travail.
Le Congrès a aussi pris d’importantes résolutions relatives aux questions d’actualités brulantes de l’heure, notamment ; à la liberté syndicale, à l’armée, à l’école malienne, à la sécurité des personnes et de leurs biens, etc.
Desdites résolutions, il ressort que la CSTM invite le gouvernement à mettre toutes les Centrales syndicales sur le même pied d’égalité ; exige la neutralité de l’administration dans la gestion des questions syndicales.
À ce niveau, le congrès à dénoncer la violation des textes par le Gouvernement et son refus d’exécuter des arrêts de la Cour Suprême relatifs à la représentation de la CSTM au niveau des Conseils d’Administration de certaines sociétés d’État autres structures à caractère public. Le congrès dénonce particulièrement l’exclusion arbitraire de la CSTM des Conseils d’administration de l’INPS, du CMSS, de l’ANPE, du FAFPA et de la CANAM d’une part et des Conseils Supérieurs du Travail et de la Fonction publique de l’État et des Collectivités d’autre part.
Face à ce constat, le congrès engage le Comité exécutif national (CEN) à entreprendre toutes les démarches et actions légales pour mettre la CSTM dans tous ses droits. Pour ce faire, il l’invite à entreprendre des actions énergiques à cet effet.
S’agissant de la sécurité des personnes et de leurs biens, la CSRM a exprimé sa préoccupation face au péril lié aux enlèvements des citoyens dans l’exercice de leurs fonctions. Tenant compte du rôle et de la place des forces armées et de sécurité dans la sécurisation du territoire, des personnes et de leurs biens ; la centrale dénonce le silence coupable du gouvernement par rapport à ces enlèvements répétés. Elle a demandé aussi au gouvernement de prendre toutes les mesures idoines pour sécuriser les personnes et leurs biens.
De même, elle exhorte le gouvernement à prendre les mesures appropriées voire les renforcer afin de mettre les forces armées et de sécurité dans les conditions nécessaires à l’accomplissement de leurs missions.
Considérant les difficultés que connaît l’école malienne ; convaincu que l’école est le socle du développement de toute nation et qu’elle ne peut répondre véritablement à cette vocation dans notre pays, dans un contexte d’insécurité, le 3e congrès de la CSTM a exigé du gouvernement la sécurisation diligente et pérenne du pays et spécifiquement des enseignants et des apprenants (Scolaires et Universitaires), des infrastructures scolaires et universitaires ainsi que leurs environnements. Également, il invite le gouvernement à prendre toutes les mesures idoines pour la réouverture des écoles des régions du Nord et du Centre et à assurer le droit à l’éducation et à l’apprentissage des enfants desdites régions.
Enfin, ce dernier congrès de la CSTM, recommande le payement par l’Etat de tous les crédits non contestés des cheminots et le respect de ses engagements pris à Dakar les 11 et 12 mai 2010 ; demande au gouvernement la relance rapide des activités ferroviaires pour la reprise du trafic et des activités économiques pour mettre fin aux difficultés que traverse actuellement le Chemin de fer.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin